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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir une migration humaine et ordonnée qui profite à tous. L'OIM est présente en Afrique de l'Ouest et du Centre depuis 1998.
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Notre TravailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Mauritanie : Une étude de l’OIM fournit des indications clés sur le trafic illicite, la traite et l’exploitation des migrants à Nouadhibou
Nouakchott (Mauritania) - De par sa position géographique, la Mauritanie est un pays de destination et de transit pour de nombreux migrants qui cherchent à atteindre l’Europe ou l’Afrique du Nord.
Les derniers chiffres de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) collectés en 2019 font état de 116 000 migrants vivant en Mauritanie, ce qui représentait un individu sur 39 au sein de la population générale.
La plupart d’entre eux sont arrivés régulièrement et ont suivi les procédures standards de visa et d’entrée dans le pays. D’autres ont rejoint le pays par des voies irrégulières. Ces migrations irrégulières, souvent gérées par des groupes de passeurs, exposent les migrants, en particulier les femmes et les enfants, à des risques d’exploitation. Dans certains cas, cette exploitation se transforme en situation de traite.
Au cours de la période 2019-2020, l’OIM a développé son Système de Suivi des Populations Mobiles (Displacement Tracking Matrix, DTM en anglais) à Nouadhibou dans le cadre d’une enquête dédiée à la traite et dont les résultats ont été présentés dans un rapport publié en avril 2021.
Nouadhibou est située à l’extrême nord du pays. Sa position stratégique et ses importantes activités portuaires en font une ville très attractive pour les nationaux et les étrangers. 26 pour cent des représentants des communautés de migrants interrogés affirment que la majorité des candidats au voyage vers Nouadhibou font appel à un passeur ou un intermédiaire.
La ville est aussi le principal lieu de débarquement des bateaux naufragés ou interceptés sur la route migratoire de l’Afrique de l’Ouest vers les Îles Canaries. Pour 26 pour cent des représentants communautaires, le voyage des migrants s’aggrave après qu’ils aient quitté la ville pour atteindre leur destination. Ce rapport fait ressortir également que, selon les mêmes sources, 72 pour cent des migrants consentant à une transaction avec un passeur.
La moitié des représentants des communautés estiment aussi que les migrants résidant à Nouadhibou qui envisagent de poursuivre leur voyage ont l’intention d’utiliser la voie terrestre, tandis que près d’un tiers (31 pour cent) soulignent leur intention d’utiliser la voie maritime.le voyage des migrants s’aggrave après qu’ils aient quitté la ville pour atteindre leur destination. Ce rapport fait ressortir également que, selon les mêmes sources, 72 pour cent des migrants consentant à une transaction avec un passeur.
« Les situations d’exploitation, de traite et de trafic sont multiformes et transversales à toutes les nationalités », déclare Nicolas Hochart, gestionnaire de projets à l’OIM Mauritanie.
Certains groupes sociaux deviennent « invisibilisés » (effacés de la société), comme les femmes et les filles souvent exploitées pour le travail domestique, ainsi que les communautés anglophones pour lesquelles l’intégration est plus difficile en raison de la barrière linguistique.
D’autres populations, comme certaines communautés maliennes, ne sont pas facilement accessibles aux organisations internationales et à la société civile, étant confrontées à des barrières à l’intégration en raison de différences linguistiques et culturelles. Moins nombreux statistiquement, ils font face à des risques de protection importants et spécifiques. A cela s’ajoute souvent un manque de compréhension des phénomènes d’exploitation et des difficultés d’identification des victimes.
La Mauritanie a pris des mesures concrètes pour faire face à ce fléau. En 2020, le soutien de longue date apporté par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour lutter contre la traite des êtres humains a abouti à la publication officielle, le 6 août 2020, de deux lois réformées sur la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants.
Afin d’améliorer l’accès à la justice pour les survivants de la traite et de renforcer les institutions de justice pénale en Mauritanie, l’OIM cherche à améliorer les capacités opérationnelles des responsables de l’application de la loi, du gouvernement local et des acteurs non gouvernementaux dans la lutte contre la traite des personnes. Ceci dans le but de protéger les individus victimes de traite, à Nouakchott comme dans le reste du pays, et notamment à Nouadhibou.
Au cours des dernières années, l’OIM a forgé différents partenariats avec divers organismes gouvernementaux, ONG et autres parties prenantes pour mener à bien son mandat de lutte contre la traite en Mauritanie et dans la région. Dans le cadre de ces actions, il s’agira pour l’OIM de s’assurer que ces partenariats sont renforcés et d’établir des liens avec leurs services dans le cadre de réseaux de référence.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Nicolas Hochart, e-mail : nhochart@iom.int, tél : +222 28 88 89 60 et Lisa Godde, e-mail : lgodde@iom.int, tél : +222 28 88 89 33