Yaoundé - La mise en œuvre des activités de l’Initiative conjointe UE OIM pour la protection et la réintégration des migrants de retour au Cameroun n’a pas été épargnée par la crise de la COVID-19. La pandémie a contraint l’OIM a ralentir ses activités de réintégration et à mettre en place de mesures préventives de protection des migrants de retour ainsi que des staffs travaillant à l’OIM. Ainsi, des mesures ont néanmoins été prises pour encadrer la relance des activités de réintégration, dans le but d’assurer la continuité des services d’assistance à la réintégration des migrants de retour et le besoin de renforcer leur résilience.Le processus de réintégration économique des migrants de retour a été revu et amendé par toutes les parties prenantes, et s’appuie désormais majoritairement sur des formations techniques offertes aux migrants pour assurer la durabilité des projets de réintégration et sur l’attribution d’un kit de réintégration pour les aider à démarrer leurs activités. 

Des visites des sites de formations tels que les Centres Multifonctionnel de Promotion de la Jeunesse (CMPJ) de Référence de Madagascar, Régional de MIMBOMAN et de CIBLE (pour la formation en entrepreneuriat) ont été organisées les 19 et 24 juin 2020, pour évaluer le respect des mesures barrières sur les sites de formation. Le renforcement des capacités opérationnelles des agents de formation a été réalisé à travers la désinfection des sites de formation et la dotation du matériel de prévention tel que les gels hydroalcooliques, les visières et les thermoflash pour filtrer les entrées dans les CMPJ afin de permettre aux 62 migrants inscrits dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la restauration de finaliser leurs formations suspendues en mars à cause de la pandémie. 

Parallèlement aux formations en cours, les installations des migrants déjà formés et suspendues depuis mars ont également repris à Douala et à Yaoundé. En juin 2020, l’OIM a procédé à la réinstallation de 37 migrants de retour. Le secteur de la restauration rapide à lui seul a absorbé plus de 90% des bénéficiaires, dont quatre femmes. Gabriel, rentré du Niger en 2018 avec l’aide de l’OIM, a choisi de mener son projet dans le domaine de la vente de poisson frais à Youpwé à Douala, tout comme Martial, également rentré du Niger en 2018, qui a suivi une formation technique. Avec l’appui du MINJEC et d’autres parties prenantes, il est parvenu au bout de sa formation.

Malgré l’environnement actuel difficile dû à la COVID-19, l’OIM reste aux côtés des migrants tout en respectant les mesures barrières. Elle pense également renouveler les approches d’assistance socioéconomique par l’utilisation des Cash-based reintegration (CBI) en préservant les migrants de longues attentes et en encourageant la responsabilisation des personnes migrantes dans le processus de réintégration.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Pascale Essama à l'OIM Cameroun. Email: pessama@iom.int.