N’Djamena, 16 octobre – L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) intensifie ses efforts pour soutenir les communautés fortement touchées par les inondations généralisées au Tchad, qui ont provoqué le déplacement de plus de 13 000 personnes et laissé près de deux millions de personnes dans le besoin d’une aide d’urgence. La ville de N’Djamena accueille à elle seule 5 137 personnes déplacées, ce qui représente près de la moitié du nombre total de personnes déplacées par les inondations.

Au 1er octobre, les inondations, qui ont principalement touché la capitale N’Djamena et les régions méridionales le long du fleuve Chari, ont fortement limité l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, posant un risque de maladies d’origine hydrique et exacerbant les difficultés auxquelles sont confrontées les familles déplacées. Dans le contexte d’une crise régionale plus large qui touche 6,6 millions de personnes en Afrique de l’Ouest et du Centre, la situation au Tchad reste critique.

« Suite aux inondations dévastatrices qui ont touché près de deux millions de personnes au Tchad, les besoins ne cessent de croître », a déclaré Pascal Reyntjens, Chef de mission de l’OIM au Tchad. « Nos équipes sont sur le terrain, en coordination avec les autorités locales et les partenaires pour s’assurer que l’aide fournie répond directement aux besoins critiques des personnes les plus durement touchées ».

La réponse de l’OIM a jusqu’à ici touché environ 14 000 personnes dans la région du Lac Tchad et à N’Djamena. L’Organisation a fourni des abris et des lits, de l’éclairage, des outils de cuisine et des kits ménagers. L’OIM a également fourni un soutien essentiel en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène, y compris l’installation de latrines pour améliorer les conditions sanitaires dans les sites de déplacement. En collaboration avec la Commission Nationale d’Accueil de Réinsertion des Réfugiés et des Rapatriées (CNARR) et les principaux acteurs humanitaires, l’OIM a mobilisé des équipes d’intervention rapide pour évaluer les besoins et enregistrer les personnes déplacées. À l’aide de sa matrice de suivi des déplacements (DTM), l’OIM suit activement les besoins des communautés déplacées afin d’éclairer la réponse humanitaire et de fournir une aide essentielle.

Des efforts constants sont déployés pour recueillir des données complètes dans les régions touchées, afin de s’assurer que personne n’est laissé pour compte dans la réponse humanitaire.  

« Les inondations nous ont tout pris », a déclaré Anassa, un habitant de N’Djamena qui a été déplacé par les inondations. « Avec un toit au-dessus de la tête et de l’eau potable, nous pouvons commencer à reconstruire nos vies ».

L’OIM et ses partenaires lancent un appel à un soutien accru pour répondre aux besoins immédiats et à long terme des populations touchées par les inondations au Tchad. L’ampleur de la catastrophe nécessite une réponse coordonnée et durable pour aider les familles comme celle d’Anassa à reconstruire leur vie.

Note aux rédacteurs

L’impact du changement climatique, les catastrophes et la dégradation de l’environnement ont de plus en plus d’impact sur les schémas de migration, en particulier chez les populations en situation de vulnérabilité. Lors de la COP29, les populations doivent être au cœur des discussions. L’OIM exhorte les dirigeants à prendre des mesures concrètes pour protéger et soutenir ceux qui veulent rester, ceux qui se déplacent et ceux qui ont besoin ou veulent se déplacer.  

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Pour plus d’informations, veuillez contacter :  

Au Tchad : Christina Van Hooreweghe, cvanhooreweg@iom.int  

À Dakar : Joëlle Furrer, jfurrer@iom.int  

À Genève : Kennedy Okoth, kokoth@iom.int