Nouakchott – Le 24 janvier 2019, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) Mali a organisé un atelier de restitution des activités du projet « Améliorer la préparation opérationnelle collective pour les crises humanitaires et migratoires transfrontalières entre la Mauritanie et le Mali » financé par le gouvernement du Japon, près d’un an après le début de la mise en œuvre.

Le projet, mis en œuvre par l’OIM du 31 mars 2018 au 30 janvier 2019, avait pour objectif de renforcer la capacité des autorités, à savoir la Direction des Frontières du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, la Direction des Maladies du Ministère de la santé et la Direction de la Protection Civile notamment par la fourniture d’équipement et l’organisation de formations.

Du fait de sa position géographique hautement stratégique et de son environnement, la Mauritanie est confrontée à des flux grandissants de migrations et de menaces transfrontalières. Les défis sécuritaires auxquels fait face le pays ces dernières années se sont développés avec l’expansion des réseaux de criminalité transnationale, opérant dans la zone sahélienne, Afin d’assurer une gestion efficace de la zone frontalière entre la Mauritanie et le Mali, les bureaux de l’OIM dans les deux pays ont mis en œuvre, grâce à un financement du Gouvernement du Japon, un projet visant à renforcer les capacités des agences responsables des contrôle aux frontières, des services de sécurité, des autorités locales et administratives entre les deux pays.

Dans le cadre de ce projet, deux exercices de simulation de crise transfrontalière à Gogui et Bassikounou, à l’ouest du Mali et à la frontière avec la Mauritanie ont été organisés. L’OIM a également fourni à la protection civile de l’équipement pour la lutte contre les incendies et les feux de brousse en particulier à Aïoun, Gogui et pour le camp de M’bera qui se trouve à l’est de la Mauritanie.

Une série de formations sur la gestion des frontières a également été organisée, comprenant une formation de formateurs pour les policiers des pays du G5 Sahel et de la Côte d’Ivoire, ainsi qu’une série de sensibilisation sur les premiers secours, la lutte contre les feux de brousse et la surveillance épidémiologique à la frontière. Un autre volet du projet a également permis le renforcement de la surveillance épidémiologique au niveau des points d’entrées dans le pays en renforçant les centres de santé de Bassikounou, Fassala, Kobeini et le poste de santé de Gogui par la donation d’équipements spécifiques.

Le premier conseiller de l’Ambassadeur du Japon en Mauritanie, Hideya Sato, la Cheffe de Mission de l’OIM Mauritanie, Laura Lungarotti et la Directrice des Frontières représentant le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation en Mauritanie, Souadou N’Diaye ont ouvert cet atelier de restitution et présenté la stratégie de « gestion intégrée des frontières », initié par l’Union européenne en 2015. Cette stratégie consiste à impliquer les différents acteurs travaillant au niveau des frontières pour une meilleure coordination afin d’assurer efficacement les différents flux migratoires.   

Pour plus d’informations, veuillez contacter Ciré LY à l’OIM Mauritanie: Tel : +222 34 18 43 78 Email : caly@iom.int