Communiqué
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La ville de Mbour préparée à répondre aux catastrophes naturelles

La ville de Mbour préparée à répondre aux catastrophes naturelles

Mbour – Avec 702 km de côtes bordant l’océan Atlantique et environ deux tiers de la population du pays résidant dans la zone côtière, le Sénégal est particulièrement vulnérable aux risques liés à l'érosion côtière, aux inondations et aux phénomènes de houle extrême. Les projections climatiques pour le pays indiquent que l’élévation du niveau de la mer devrait atteindre jusqu’à un mètre d’ici la fin du siècle, ce qui pourrait entraîner la disparition de 55 à 86 km2 des plages et inonder 6 000 km2 de terres basses[1].

Le département côtier et touristique de Mbour, à l’ouest du Sénégal, qui abrite la station balnéaire de Saly n’est pas épargné. Une communauté importante de ressortissants étrangers y transite, réside ou travaille.

« Le département de Mbour, du point de vue de sa position géostratégique, est indéniablement sujet à des crises. Qu'il s'agisse des inondations, de l'érosion côtière, du changement climatique, nous sommes un département très exposé », explique Madame Faye, Adjointe au préfet de Mbour.

Pour préparer les communautés à tout type de crise, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le gouvernement du Sénégal organisent régulièrement des exercices de simulation. Le dernier en date a mobilisé plus de 200 membres de la communauté, les sapeurs-pompiers, la police, les agents du service d’hygiène, ainsi que les volontaires de la Croix Rouge de Mbour.

L’exercice visait à tester les dispositifs du plan départemental de réponse aux urgences tout en y intégrant les éléments de l’initiative « Migrants dans les pays en crise » (MICIC) qui promeut l’implication des migrants dans les plans de préparation de mitigation des crises dans leurs pays d’accueil.  

L’exercice a permis de simuler une inondation entrainant des pertes de vies, des blessés et des déplacés afin d’évaluer la capacité des autorités et des partenaires à répondre à une catastrophe naturelle. Les différents partenaires présents ont mutualisé conjointement leurs moyens et stratégies afin de faire face à cette crise et porter secours aux victimes.

En prélude à la simulation de crise grandeur nature, un atelier de formation avait été organisé les 15 et 16 juillet à Saly dans le but de sensibiliser les acteurs clés de la gestion des crises à la nécessité d’inclure les migrants dans leurs efforts de préparation aux crises, de réponse, et de relèvement. La formation a réuni les acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux qui œuvrent dans le domaine de la gestion des crises, les ressortissants étrangers et autres acteurs de la migration.

« Les migrants ont des besoins spécifiques qui doivent être pris en compte dans les mécanismes de gestion de crise des pays d’accueil et/ou de transit. Ces derniers nécessitent donc une prise en charge particulière pour pallier les difficultés liées, entre autres, à la barrière linguistique et à la méconnaissance de l’environnement », affirme Candide Migan, assistante de projet à l’OIM Sénégal.

Cet exercice de simulation de crise s’inscrit dans le cadre du « Programme Régional de Migration en Afrique » financé par le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Gouvernement des États-Unis d'Amérique et mis en œuvre par l’OIM.

 

Pour plus d’informations, prière de contacter Candide MIGAN,  Tel : +221 33 869 62 00. E-mail : cmigan@iom.int