Communiqué
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Le Réseau de juristes experts en migration en Afrique de l'Ouest et du Centre tient sa deuxième réunion annuelle

Participants à la deuxième réunion annuelle du Réseau d'experts juridiques sur les migrations en Afrique de l'Ouest et du Centre, le 17 octobre. Photo: OIM

Dakar, 18 octobre 2024 – L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a organisé la deuxième rencontre annuelle du Réseau de juristes experts juridiques en migration en Afrique de l’Ouest et du Centre (NoLEM) à Dakar, au Sénégal, du 14 au 16 octobre. La rencontre a réuni diverses parties prenantes pour faire le point sur les progrès réalisés par le Réseau au cours de l'année écoulée dans sa mission de promouvoir une approche juridique de la gouvernance des migrations dans la région, rigoureuse sur le plan académique et fondée sur des données probantes.

Les participants, notamment les membres du Réseau, le personnel de l'OIM, les représentants des organisations internationales affiliées et les donateurs, ont poursuivi plusieurs objectifs au cours de ces trois jours. La rencontre a également réuni les parties prenantes du NoLEM, dont Mme Fatima Diallo, Présidente du Comite des Nations Unies pour la Protection des Droits des Travailleurs Migrants et des membres de leur Famille, pour discuter des lacunes actuelles en matière d'accès à la justice pour les travailleurs migrants.

La conférence a débuté par le lancement de la publication inaugurale de NoLEM, Analyse des cadres juridiques de détention des migrants: Perspectives de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, qui paint un tableau complexe de la détention liée à la migration en Afrique de l'Ouest et du Centre, souvent caractérisée par des emprisonnements arbitraires, des défis en matière de droits de l'homme et un besoin de cadres juridiques plus solides pour se combattre les abus.

L'une des principales recommandations de la publication Analyse des cadres juridiques de détention des migrants est « l'accès à l'assistance juridique », reconnaissant que l'assistance juridique est un droit fondamental pour les migrants détenus afin de leur permettre de contester leur détention, de demander réparation et de s'assurer que leurs cas sont traités de manière équitable et impartiale.

Le groupe a exploré, entre autres, les lacunes juridiques et institutionnelles les plus importantes qui entravent l'accès aux populations en situation de vulnérabilité en Afrique de l'Ouest et du Centre. Les experts se sont mis d'accord sur la vision, la mission, les objectifs et les valeurs communs du Réseau afin que NoLEM devienne une plateforme de premier plan dans l'alignement des politiques, des lois et des pratiques, promouvant une mobilité dans la dignité pour un développement durable en Afrique.

Sur la base de discussions approfondies sur « l'accès à la justice “, deux thèmes ont été jugés pertinents pour les prochaines recherches, à savoir ” l'accès à la justice pour les travailleurs migrants “ et ” l'accès à la justice lié au changement climatique ». Les participants ont décidé que l'initiative serait basée sur une double approche : une analyse comparative des systèmes juridiques et une recherche orientée vers l'action. Selon le Réseau, cette méthodologie permettra non seulement de mieux comprendre les défis mais aussi de proposer des solutions concrètes adaptées aux réalités locales.

En outre, les experts ont participé à un échange de connaissances de deux jours sur les cliniques juridiques dirigé par Mme Lisa Bliss, Directrice de Health Law Partnership Legal Services Clinic au Georgia State University College of Law, et par la Magistrate Ruth Aurélie Josepha Kouankam Epse Schlick de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Parmi les autres intervenants figurent M. Dieudonné Kossi, expert de NoLEM au Togo, qui gère une clinique juridique à Lomé et occupe le poste de Directeur exécutif de la Clinique d'expertise juridique et sociale, et Mme Clara Kasser-Tee, Vice-présidente du Réseau et responsable d'une clinique interdisciplinaire sur les petites et moyennes entreprises au Ghana.

Ces cliniques juridiques devraient être mises en place dans les universités de la région afin de créer une plateforme de collaboration où étudiants et praticiens travailleront ensemble sur des cas concrets liés aux droits des migrants. Cette initiative permet non seulement d'acquérir une expérience juridique pratique, mais contribue également à former la prochaine génération de professionnels du droit en améliorant leur compréhension du droit de la migration et en encourageant la collaboration interdisciplinaire. Grâce à cette approche, le Réseau aspire à renforcer les cadres juridiques, facilitant ainsi l'accès à la justice et aux autres droits des migrants, ainsi que la défense des communautés de migrants.

Mme Edlira de Andres, Gestionnaire de projet, dans ses propos de clôture, a souligné que la conférence avait servi le double objectif d'inaugurer le lancement de la première publication de NoLEM tout en préparant le terrain pour d'autres recherches dans des domaines cruciaux des cadres juridiques de la migration.

Le Professeur Abdou Khadre Diop, a exprimé sa grande satisfaction quant à la qualité des interactions et à l'engagement dont ont fait preuve tous les experts pour faire avancer les objectifs du Réseau et le placer sur la voie de l'excellence. Il a ajouté que la semaine à Dakar a permis aux participants de consolider la vision, la mission, les objectifs et les valeurs du Réseau. La réunion a également permis de renforcer les capacités en matière de cliniques juridiques et de parvenir à un accord sur le programme de recherche pour 2025.

Le Réseau des juristes experts en migration est une initiative financée par la Confédération suisse qui offre une plateforme aux juristes experts et aux universitaires pour partager, discuter et délibérer sur les questions juridiques relatives à la migration.

 

Pour plus d’informations sur la migration et la détention, consultez le rapport ici

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Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Mme Edlira de Andrés, OIM, Réseau de juristes experts en migration en Afrique de l’Ouest et du Centre, edeandres@iom.int

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