Niamey – A l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale le jeudi dernier (10/10), le Programme National pour la Santé Mentale, l'OIM et ses partenaires travaillant dans le domaine de la santé mentale ont organisé un journée de sensibilisation pour discuter de la manière d'améliorer les services de santé mentale au Niger.

La santé mentale est un élément essentiel et indissociable de la santé globale d’un individu, mais selon le Ministère de la Santé Publique du Niger, elle n’est souvent pas suffisamment prise en compte en termes de santé publique.

La stigmatisation associée aux troubles mentaux au Niger, ainsi que le manque d'activités de plaidoyer et de prévention dans les écoles, les lieux de travail et à la maison, conduisent souvent à l'exclusion des personnes atteintes de maladie mentale de la société.

La Journée mondiale de la santé mentale, célébrée chaque année le 10 octobre, offre à toutes les parties prenantes travaillant sur les problèmes de santé mentale l’occasion de parler de leur travail, des besoins actuels et des moyens d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’une maladie mentale.

La mise en œuvre incomplète ou l’absence de politiques, de plans, de programmes et de lois en matière de santé mentale, ainsi que le financement et l’intérêt insuffisants pour la santé mentale dans le pays, ont poussé les partenaires nationaux travaillant dans ce domaine à demander l’appui des autorités nationales.

Actuellement, les soins de santé mentale ne sont pas officiellement intégrés aux soins de santé généraux et moins de 50% des régions du pays sont couvertes par des praticiens de santé mentale. Constatant l’insuffisance des services de santé mentale disponibles dans le pays et les coûts élevés des traitements, le forum a été une occasion pour les partenaires techniques de demander une augmentation des fonds alloués à la santé mentale.

En tant que responsable du groupe de travail sur la santé mentale et le soutien psychosocial (MHPSS) au Niger, l'ONG italienne Cooperazione Internazionale (COOPI) a organisé diverses activités de sensibilisation à Niamey, avec le soutien de l'OIM, dans le cadre du Mécanisme de Ressource et de Réponse pour les Migrants. financé par l'Union européenne.

« Les gens doivent savoir qu’ils ont un soutien psychosocial adéquat s’ils en ont besoin et c’est notre responsabilité de s’assurer que ce soutien est disponible pour tout le monde », a déclaré le docteur Yamien Ibrahim, Coordonnateur Adjoint du Programme National pour la Santé Mentale. « Une assistance psychosociale est non seulement nécessaire dans les périodes difficiles, mais elle peut également aider à prévenir les périodes difficiles. »

Les activités de sensibilisation organisées avaient pour objectifs de sensibiliser les membres de la communauté au sujet du MHPSS, d'expliquer les mécanismes de référence, de présenter les services disponibles et de promouvoir le bien-être général. Pour susciter l'intérêt des membres de la communauté, plusieurs stands convenablement situés et divisés en différents thèmes ont été mis en place pour la journée.

« De nombreux migrants arrivant dans les centres de transit de l’OIM au Niger ont effectué des trajets très difficiles et ont connu de mauvaises expériences sur cette route. Grâce aux activités MHPSS, ils trouvent des moyens de gérer leurs expériences pour améliorer leur état », a déclaré Barbara Rijks, cheffe de mission de l'OIM au Niger. « La santé mentale doit être considérée comme une priorité pour la santé. »

Après la cérémonie d’ouverture en présence de représentants du Ministère de la Santé Publique à Niamey, une courte pièce de théâtre a été organisée sur le thème de la santé mentale afin d’attirer l’attention des autorités et du public sur l’importance du MHPSS pour la santé et le bien-être de tous les individus.

« Je trouve très utile d'organiser des événements comme celui-ci », a déclaré Mariama, étudiante en 3ème année en psychologie à Niamey. « J'ai beaucoup appris aujourd'hui en échangeant avec des psychologues professionnels et en les observant au travail. Il est important d’éliminer la stigmatisation liée à la maladie mentale et de faire savoir aux gens qu’il n’y a pas de soucis s’ils demandent de l’aide.».

Pour plus d’informations, veuillez contacter Monica Chiriac, OIM Niger, Tel. +227 8931 8764, Email : mchiriac@iom.int.