Communiqué
Local

Les Festivités de Bianou Renforcent la Cohésion Sociale à Agadez au Niger

Les Festivités de Bianou Renforcent la Cohésion Sociale à Agadez au Niger

Niamey - Du 18 août au 11 septembre, la ville d'Agadez a connu une forte affluence grâce aux activités organisées dans le cadre des festivités annuelles du Bianou présidées par le Sultanat d'Agadez, avec le soutien de l'OIM dans le cadre de ses activités de stabilisation communautaire financées par l'Union européenne.

La ville d'Agadez au Niger est le berceau des festivités du Bianou, une ancienne cérémonie religieuse célébrée depuis des siècles, qui s'est ensuite étendue à Arlit et à la sous-région. Le festival a lieu 30 jours après la fête de Tabaski et dure 23 jours.

L'origine de cette fête remonte à la fin des pluies torrentielles lorsque l'Arche de Noé a finalement atterri sur le Mont Ararat. Certaines sources pensent que les festivités de Bianou signifient l'accueil du prophète Mohamed par les habitants de Médine en 622 de notre ère, tandis que d'autres affirment qu'elles représentent la célébration des victoires de guerre pendant les guerres saintes.

Chaque année, l'événement donne lieu à trois semaines de festivités de type carnaval dans le but de promouvoir les traditions locales, régionales et nationales. Cette célébration est considérée comme l'un des moments les plus favorables de l'année pour le pardon des péchés commis durant l'année.

« La richesse de notre patrimoine culturel et les festivités du Bianou sont d'une importance capitale. Nous voulons nous assurer que ces traditions soient transmises aux générations futures », a déclaré Son Excellence Oumarou Ibrahim Oumarou Sultan de l'Aïr. « Les festivités sont aussi l'occasion de renforcer les liens de parenté et d'amitié entre les communautés locales et de consolider la cohésion sociale dans la région. »

A travers les festivités, Son Excellence veut rendre hommage à tous les guerriers traditionnels qui ont protégé le patrimoine culturel de la région pendant des siècles et sensibiliser les gens sur cette fête qui perd peu à peu de sa popularité auprès des nouvelles générations.

Pendant les célébrations, des guerriers traditionnels de l'est et de l'ouest d'Agadez, portant des lances et des poignards, traversent la ville au rythme des tambourins. Des personnes de tout âge et de tous milieux socio-économiques participent en s'habillant traditionnellement et en accompagnant les danseurs.

« C'est la première fois que j'assiste à ces célébrations et je suis très impressionné », dit Moro, un Nigérian vivant actuellement à Agadez. « Je suis submergé par les belles tenues et la joie des gens. »

La célébration atteint son apogée lorsque les groupes de l'est et de l'ouest se rencontrent enfin et s'affrontent pour mettre au défi leurs compétences artistiques respectives. Si dans les premières années, ces rencontres se sont heurtées à l'hostilité, aujourd'hui, les retrouvailles symbolisent un moment de paix et de cohésion sociale pour la communauté.

Pendant la nuit, le convoi parcourt 5 kilomètres à l'extérieur d'Agadez pour continuer les célébrations. Le lendemain matin, le groupe retourne à la ville en dansant, chantant et agitant des branches de palmier.

« L'OIM et ses partenaires locaux sont pleinement déterminés à améliorer la cohésion sociale dans la région par le biais de la tolérance, de l'inclusion et de la compréhension mutuelle entre les différents groupes ethniques », a déclaré Barbara Rijks, cheffe de mission de l'OIM au Niger.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Monica Chiriac, OIM Niger, Tel. +227 8931 8764, email : mchiriac@iom.int.