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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir une migration humaine et ordonnée qui profite à tous. L'OIM est présente en Afrique de l'Ouest et du Centre depuis 1998.
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Notre TravailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Les réalisateurs appellent à l'action contre la violence à l’égard des femmes en Afrique de l'Ouest à l'occasion du Festival international du film sur la migration
Dakar - Les réalisateurs d'Afrique de l'Ouest qui participent au Festival international annuel du film sur la migration braquent les projecteurs sur la violence à l’égard des femmes qui touche un grand nombre de femmes et de filles le long d’itinéraires de migration irrégulière, dans le cadre de la campagne « 16 jours d'activisme ».
Pour sa cinquième année, le Festival du film organisé par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a été lancé le 30 novembre et se poursuivra jusqu'à la mi-décembre. Les activités se déroulent dans le monde entier, avec des centaines de projections publiques de films sur le thème de la migration, et s’achèveront à l’occasion de la Journée internationale des migrants, le 18 décembre. En raison de la pandémie, la plupart des projections en 2020 se feront en ligne.
En Afrique de l'Ouest, 14 films seront projetés pendant le festival, ainsi que des entretiens filmés par des migrants de retour, dans lesquels des réalisateurs, acteurs et producteurs de la région parlent de l'égalité des sexes, des droits humains et du rôle des femmes dans le cinéma, à l'écran et en dehors.
Isabelle Loua, productrice guinéenne et réalisatrice de l'un des films présentés au festival, « Le Chemin », estime que le cinéma est un outil puissant pour apporter un changement social positif en attirant l'attention sur des questions spécifiques concernant les femmes, la migration irrégulière et la protection des droits humains. Ce sont des sujets clés dans une région où les migrants représentent 2,8 pour cent de la population totale.
« La violence contre les femmes - ici ou dans le désert ou n'importe où - la violence est toujours de la violence et le réalisateur a le devoir d'être le miroir de tout ce qui se passe dans la société », a-t-elle déclaré. « Je ne pouvais pas rester silencieuse face au phénomène de la migration ».
Le nombre de femmes et de filles qui migrent a augmenté ces dernières années dans la région. Beaucoup choisissent des itinéraires irréguliers et dangereux. Depuis 2017, plus de 10 000 femmes d'Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale ont bénéficié d'une aide au retour volontaire dans leur pays d'origine dans le cadre de l'initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants. Elles représentent 13 pour cent du nombre total de migrants ayant bénéficié d'une aide au cours de cette période.
Les films sont un moyen important pour partager les histoires des gens et susciter le débat pour aborder les questions sensibles autour de la migration, a expliqué Mariama Colley, de Gambie, une personnalité de la radio, militante des droits des femmes et actrice. Elle est l'une des productrices du court métrage « Gifts from Babylon » qui sera également projeté pendant le festival.
En Gambie, dit-elle, les mariages d'enfants et les mutilations génitales féminines sont encore très répandus.
« Les films sont un outil très puissant lorsqu'il s'agit de sensibiliser et d'éduquer les gens. Le fait que les femmes soient représentées dans les films, avec leur lot de difficultés, leur donnera la possibilité de connaître exactement certains des défis auxquels elles sont confrontées lors de leurs périples. Il est important de représenter des personnages féminins dans les histoires de migration, car les femmes migrent aussi et le nombre de femmes qui perdent la vie le long d’itinéraires irréguliers est en augmentation », a déclaré Mariama Colley.
Pendant la pandémie, la violence envers les femmes a augmenté. À l'échelle mondiale, jusqu'à 70 pour cent des femmes subissent des violences de la part d'un partenaire intime, physiques, sexuelles ou les deux, à un moment ou à un autre de leur vie. Les fortes restrictions à la mobilité, les conditions économiques difficiles et les niveaux élevés de stress font partie des nombreux aspects préjudiciables de la crise qui aggravent les violences domestiques.
La réalisatrice sénégalaise Khadidiatou Sow explore la migration du point de vue des femmes dans son court-métrage comique « Une place dans l'avion ». « Ce n'est pas comme avant où, sur un plateau de cinéma, on ne voyait que deux femmes. Maintenant, de la construction des décors au fonctionnement des caméras, en passant par le son, on trouve des femmes qui travaillent. Cela signifie donc que nous faisons notre place », confie-t-elle.
Des entretiens avec Isabelle Loua, Mariama Colley, Khadidiatou Sow et d'autres interviews filmées par des migrants de retour sont disponibles ici.
Le Festival international du film sur la migration est un événement annuel organisé par l'OIM dans le monde entier. En Afrique de l'Ouest, le festival est rendu possible cette année grâce au soutien de l'Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants et de la campagne Migrants comme messagers (MaM), entre autres.
Pour plus d'informations, veuillez contacter Marilena Crosato, chargée de la mobilisation communautaire, Bureau régional de l'OIM pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale, Email mcrosato@iom.int