Nouakchott - À cheval sur le Sahara et séparant l’Afrique du Nord du reste du continent, le Sahel est une région confrontée à de multiples défis tant sécuritaires que socio-économiques et humanitaires, alimentés par des défis environnementaux grandissants et une forte croissance démographique.

La présence persistante de groupes non-étatiques armés perpétrant des attaques contre les civils, notamment rendent impérieuse la coordination des efforts entre tous les acteurs présents dans la région. Or, la proximité géographique entre les régions du Nord-est du Nigeria et le Sud du Niger, ou encore le Centre du Mali et le Nord du Burkina Faso, toutes en proie à l’extrémisme violent, et les flux commerciaux et de personnes posent la question de l’influence potentielle de groupes extrémistes sur la jeunesse marginalisée du Sahel, identifiée comme population la plus vulnérable à la radicalisation.

Afin d’assurer la coordination des efforts et endiguer le phénomène, le Secrétariat permanent du G5 Sahel a mis en place une Cellule régionale de Lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent (CellRad) au sein des cinq pays du G5 sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad).

Pour soutenir la jeunesse mauritanienne et prévenir les causes de la radicalisation, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Mauritanie s’est engagée auprès de l’antenne mauritanienne de la CellRad afin de renforcer ses capacités d’agir pour la jeunesse au travers de formations professionnelles organisées pour de jeunes mauritaniens vulnérables grâce notamment au fonds de développement de l’OIM.

L’OIM en collaboration avec le Ministère des Affaires Islamiques et de l’Enseignement Originel (MAIEO) et le Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) a organisé le 28 janvier 2020 un atelier de présentation du plan d’action 2020-2023 de la CellRad mauritanienne et d’échange de bonnes pratiques dans la lutte de la radicalisation.

« Nous avons de grands espoirs dans les résultats de l’exécution de ce plan en vue de lutter contre ce phénomène destructeur exogène en terre d’Islam, mais cela nécessite une conjugaison des efforts de tous pour concrétiser les objectifs, » déclare SEM M. Dah Ould Sidi Ould Amar Taleb, Ministre des affaires islamiques et de l’enseignement originel.

Le Coordinateur Résident du Système des Nations Unies, SEM Anthony Ohemeng Boamah a rappelé que : « Dans le cadre de la réalisation des objectifs de la stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, et de ceux du programme d'investissement prioritaire du G5 Sahel, les Nations Unies et le G5 Sahel ont joint leurs efforts pour faire de la lutte contre le radicalisme violent une de leurs priorités."

Pour plus d’informations, contacter Nicolas Hochart nhochart@iom.int