Nouakchott – A l’occasion de la célébration de la Journée internationale de lutte contre la traite des êtres humains (30/07), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a organisé des projections de films et des débats dans les villes de Nouakchott et Nouadhibou afin de sensibiliser les populations sur les dangers et la réalité du phénomène.

Durant ces activités, l’accent a été porté sur la spécificité de la traite en Mauritanie, ainsi que les mesures en place pour éradiquer le phénomène. Ces évènements étaient aussi l’occasion d’échanger lors de débats avec le Ministre de la Justice, Haimoude Ramdani, des membres de la société civile, et des communautés migrantes autour des défis posés par la traite et des différentes formes qu’elle pouvait revêtir.

Les débats ont également permis d’évoquer les principaux facteurs de vulnérabilité, notamment la pauvreté, les violences basées sur le genre, l’absence de protection sociale, ou encore la demande de main d’œuvre peu coûteuse.

« Dans un contexte particulièrement difficile, marqué par des phénomènes récurrents et dangereux comme le terrorisme, l’afflux massif des réfugiés dans la zone sahélo-saharienne, l’insécurité et la criminalité organisée transfrontalière et la rareté des ressources financières, la lutte contre la traite des êtres humains nécessite la conjugaison des efforts de tous les acteurs, que ce soient détenteurs de droits ou débiteurs d'obligations,» confie le Directeur de la Promotion des Droits de l’Homme et du Suivi des Engagements Internationaux.

Depuis 2015, l’OIM collabore avec le gouvernement Mauritanien dans le cadre du projet “Comprendre et combattre la traite des personnes en Mauritanie”. A travers ce projet, plus de 160 victimes de traite ont été assistées (dans leur parcours de soin/démarche juridique/soutien psychosociale) et 126 ont bénéficié d’une aide à la réintégration et au lancement de microentreprises.

L’OIM intervient directement afin de fournir une assistance alimentaire et médicale aux victimes identifiées, ainsi qu’une aide à la réintégration selon leur éligibilité. Des efforts similaires ont été déployés pour former les fonctionnaires des forces de l’ordre et ceux déployés aux postes frontières à l’identification, l’orientation et la protection des victimes de traite.

Cette activité de sensibilisation a été organisée dans le cadre de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants en Mauritanie. Pour plus d’informations, veuillez contacter Laura Parker lparker@iom.int et Nicolas Hochart nhochart@iom.int ou visitez le site web www.migrationjointinitiative.org