Communiqué
Local

L’OIM soutient les gouvernements dans le renforcement des mécanismes nationaux d’orientation pour améliorer la protection des migrants en Afrique subsaharienne

Les participants des pays d’Afrique subsaharienne se réunissent à Dakar pour élaborer des stratégies de renforcement des mécanismes nationaux d’orientation. Photo: OIM 2024/Badara Fall

Participants from Sub-Saharan African countries convene in Dakar to develop strategies for strengthening National Referral Mechanisms. Photo: OIM 2024/Badara Fall

Dakar, 7 octobre 2024 – Un atelier régional de deux jours a réuni des représentants gouvernementaux des pays d’Afrique subsaharienne pour une réflexion sur le renforcement des mécanismes nationaux d’orientation (MNO) dans le cadre de la protection des migrants en détresse et des migrants de retour. Cet événement, organisé au titre du Programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique subsaharienne (MPRR-SSA) financé par l’Union européenne, s’est déroulé du 2 au 3 octobre 2024. Il a été consacré à l’élaboration de stratégies visant à renforcer la collaboration et à améliorer les services destinés aux migrants, tant le long des principales routes migratoires que dans leurs pays d’origine.

Dans son allocution d’ouverture, Mme Shauna Cameron, Coordonnatrice régionale du programme, a accueilli les participants représentants d’autorités nationales en soulignant que « la mise en place de mécanismes nationaux d’orientation est essentielle pour renforcer notre réponse collective en matière de protection des migrants ». « En favorisant la collaboration entre les différentes parties prenantes, nous pouvons mettre en place des systèmes résilients qui non seulement répondent aux besoins immédiats des migrants, mais soutiennent également leur réintégration et leur bien-être à long terme. », a-t-elle ajouté.

L’atelier a été axé sur l’opérationnalisation des MNO et a permis de souligner l’importance de la coordination entre les entités gouvernementales et non gouvernementales afin de fournir des services essentiels, notamment une assistance juridique, des soins de santé, un soutien psychosocial, des possibilités de formation et des abris. Les participants ont discuté des meilleures pratiques et ont jeté les bases de l’élaboration de feuilles de route nationales et régionales, qui décriront les étapes à suivre pour établir des cadres de MNO durables et évolutifs.

M. Mbodou Seid, Directeur général des Tchadiens de l’Extérieur au Ministère des Affaires étrangères, a réitéré le « rôle des États en tant que premiers responsables de la protection des personnes sous leur juridiction, les organisations internationales et les acteurs locaux apportant un soutien crucial ». Un point fondamental des discussions a été l’accent mis sur une approche pansociétale et pangouvernementale, reconnaissant que les réponses holistiques nécessitent l’engagement significatif d’un large éventail de parties prenantes. Les participants ont examiné les moyens de tirer parti des partenariats avec les ONG, les agences gouvernementales, le secteur privé et la société civile pour faire en sorte que les efforts de protection et de réintégration soient globaux et efficaces.

Parmi les principaux défis soulevés, figurent les lacunes dans l’accès aux services dans les zones rurales et touchées par les conflits, ainsi que les services de soutien psychosocial limités, et les disparités dans la mise en œuvre des mécanismes d’orientation à travers le continent. Les participants ont souligné la nécessité de renforcer les capacités locales et d’impliquer davantage les acteurs communautaires pour combler ces lacunes et assurer la continuité des services pour les migrants de retour.

L’atelier a également été l’occasion de présenter les résultats d’une cartographie régionale des partenaires en matière d’orientation, soulignant la nécessité d’une approche interconnectée de la réintégration englobant les dimensions économiques, psychosociales et sociales. Avec 12 pays sur 16 ayant déjà réalisé la cartographie et plus de 1 600 acteurs identifiés, les participants ont discuté de stratégies pour combler les lacunes dans la fourniture de services, en particulier dans les zones reculées.

« Au Sénégal, dans le cadre de la stratégie de durabilité du MPRR-SSA, nous avons validé avec succès les procédures opérationnelles standard et les termes de référence du mécanisme national d’orientation des migrants de retour, réunissant des acteurs étatiques et non étatiques pour améliorer la réintégration économique, sociale et psychosociale au Sénégal. Cet effort de collaboration souligne notre engagement à créer des voies efficaces pour permettre aux migrants de retour de se réintégrer avec succès dans la société », a déclaré M. Amath Diop, Représentant de la Direction Générale d’Appui aux Sénégalais de l’Extérieur (DGASE) du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires étrangères (MIAAE).

En conclusion, les participants ont souligné l’importance de la formation continue, du soutien technique et de la coopération transfrontalière pour mettre en place des MNO plus solides et plus efficaces. Les résultats de cet atelier contribueront aux efforts en cours pour améliorer la protection et la réintégration des migrants, non seulement dans le cadre du programme MPRR-SSA, mais aussi au-delà de sa mise en œuvre.

Le MPRR-SSA est mené au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Éthiopie, en Gambie, au Ghana, en Guinée, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Nigéria, en Sierra Leone, au Sénégal, en Somalie, au Soudan et au Tchad. Mis en œuvre par l’OIM, il joue un rôle essentiel dans le renforcement de la gouvernance des migrations, la promotion de la réintégration durable et la facilitation de solutions durables pour les migrants en Afrique subsaharienne. 

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Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Mamadou DIAKHABY, Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, mdiakhaby@iom.int.

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