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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir une migration humaine et ordonnée qui profite à tous. L'OIM est présente en Afrique de l'Ouest et du Centre depuis 1998.
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Notre TravailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Mauritanie : L’OIM et la Mission catholique unissent leurs forces pour soutenir les migrants laissés vulnérables par la crise COVID-19
Nouakchott – La fermeture des frontières et les restrictions imposées par le gouvernement dans le cadre de la pandémie de coronavirus ont plongé des milliers de travailleurs migrants dans une grande précarité économique.
Originaires de pays voisins comme le Sénégal, le Mali et la Guinée, ces migrants gagnent leur vie grâce à des emplois parfois précaires comme la vente ambulante, la construction, le commerce transfrontalier, la restauration ou encore le travail domestique. Déjà marginalisés par les mesures préventives annoncées par le gouvernement, la pandémie les a laissés sans travail du jour au lendemain.
« Je travaille actuellement comme manœuvre sur des chantiers. Depuis que la crise a commencé, les travaux sont bloqués et les possibilités de travail, restreintes. Cela fait dix jours que je me retrouve sans emploi », a déclaré Mahamat Adam Salif, migrant centrafricain installé en Mauritanie depuis plus de deux ans. « Ma situation était plus ou moins stable avant cette pandémie mais elle est devenue très difficile depuis le mois de mars dernier. Je vis au jour le jour et j’ai dû faire face à des problèmes de loyer », conclut-il.
Après l’apparition du premier cas de la COVID-19 dans le pays, des mesures préventives ont été mises en place par les autorités, telle que la fermeture de toutes les frontières terrestres, maritimes et aériennes, l’instauration d’un couvre-feu, l’arrêt des activités commerciales non essentielles, la fermeture des restaurants et l’interdiction de rassemblements.
Outre le soutien apporté à la lutte contre la propagation de la pandémie au sein des communautés migrantes et d’accueil, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’efforce d’aider les migrants en situation de vulnérabilité au travers d’une aide alimentaire distribuée avec ses partenaires de la société civile, tels que la Mission catholique.
« Avec un mari malade incapable de travailler, je dois nourrir mon enfant de trois ans et mon bébé de quatre mois. Ma situation antérieure était précaire mais elle a empiré à cause de cette pandémie », a expliqué Bintou, Gambienne résidant à Nouakchott. « Je vendais des sandwichs aux marchés, mais avec leur fermeture je dois rester à la maison à ne rien faire. Ce soutien alimentaire nous aide énormément », a-t-elle ajouté.
La cellule d’écoute et d’orientation de la Mission catholique de Nouakchott, qui traite plus d’un millier de requêtes annuellement, fournit une assistance humanitaire et une aide d’urgence aux populations migrantes.
L’une de ces personnes, Kiné, est une jeune femme originaire de Dakar, capitale du Sénégal.
« Mon employeuse m’a demandé de ne pas rentrer chez moi tous les soirs afin de limiter les risques de contamination et étant donné que j’ai des enfants qui m’attendent à la maison, il m’était impossible de respecter cette exigence. J’ai fini par perdre mon emploi ».
Avec le soutien de l’OIM, qui consiste à financer l’aide alimentaire d’urgence et à référencer les migrants les plus vulnérables, la sœur travaillant à la Mission catholique accueille les migrants qui viennent recueillir des sacs individuellement, afin d’éviter tout rassemblement. En temps normal, le bureau de l’OIM à Nouakchott, ville comptant environ 84 000 migrants, dispense des entretiens avec 30 à 40 migrants par mois. Avec la pandémie actuelle, près de 100 demandes d’aides sont reçues par semaine. A ce jour, 280 personnes ont bénéficié d’une assistance alimentaire.
« On a assisté à une augmentation du nombre de migrants en situation de vulnérabilité en raison des mesures appliquées pour combattre le virus », a déclaré la sœur Anita Matis, qui travaille dans la cellule d’accueil-écoute de la Mission « Les migrants en situation de vulnérabilité sont référés par l’OIM vers une aide alimentaire auprès de la Mission catholique, ce qui fut une réponse spontanée de l’église depuis l’arrivée de la pandémie dans le pays », conclut-elle.
Ce soutien de l’OIM à la Mission catholique dans l’assistance des migrants vulnérables a été financé par le Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union Européenne pour l’Afrique (EUTF) par le biais de l’Initiative conjointe UE-OIM pour le renforcement de la gestion des frontières, de la protection et de la réintégration des migrants en Mauritanie.