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Naufrage au large de la Mauritanie : le bilan s’alourdit, l’aide aux survivants s’intensifie

Naufrage au large de la Mauritanie : le bilan s’alourdit, l’aide aux survivants s’intensifie

Nouadhibou – Le bilan du naufrage tragique, survenu mercredi (27/11), d’une embarcation de pêche transportant des migrants vers les îles Canaries est passé à 62 morts hier avec la découverte de quatre nouveaux corps, alors que les efforts de l’OIM pour aider les survivants s’intensifiaient. Selon les témoins, le capitaine du bateau ferait partie des victimes et le bilan pourrait continuer de s’alourdir.

L’OIM est actuellement à l'œuvre pour aider les migrants à se remettre du traumatisme, à recevoir des soins médicaux appropriés et à identifier les vulnérabilités spécifiques en matière de santé.

Un médecin de l’OIM travaille aux côtés des autorités mauritaniennes à Nouadhibou, deuxième ville du nord de la Mauritanie, pour évaluer les vulnérabilités, et deux psychologues de l’Organisation sont attendus sur place aujourd’hui pour un soutien psychosocial aux 85 hommes, dont au moins dix mineurs qui ont réussi à rejoindre la côte à la nage après le naufrage en haute mer. 

Au moins 150 personnes seraient à bord de l’embarcation, qui a quitté la Gambie mercredi dernier. L’Organisation collabore actuellement avec le CICR en Mauritanie pour faciliter le contact entre les familles qui pensent avoir des proches parmi les victimes et les services consulaires qui ont commencé à interroger les survivants jeudi. Soixante-dix-neuf des survivants viennent de Gambie et six sont des Sénégalais.

« Nous recevons des appels de familles en Gambie qui pensent que leurs proches étaient à bord de l’embarcation », a déclaré Laura Lungarotti, Cheffe de mission de l’OIM Mauritanie. « C’est l’une de nos priorités en ce moment ».

Selon le Projet de l’OIM sur les migrants disparus (Missing Migrants Project), 158 personnes sont mortes dans 11 naufrages mortels confirmés cette année le long de la route migratoire de 1 400 km qui relie le Cap-Vert aux îles Canaries, en Afrique de l’Ouest. Huit des premiers voyages mortels sont partis du Maroc et deux de la Mauritanie. Au moins 43 personnes sont mortes dans cinq tragédies en mer en 2018.

Le projet souligne que la collecte de données fiables le long de cet itinéraire en grande partie non surveillé est difficile et que les embarcations peuvent disparaître sans laisser de traces.

L’OIM collaborera avec les autorités mauritaniennes et consulaires pour aider les survivants à retrouver leurs familles et à rentrer dans leurs pays d’origine.

 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Laura Lungarotti à l’OIM Mauritanie : Tel : +222 41 74 82 73, Email : llungarotti@iom.int ou Florence Kim à l’OIM Dakar : 221 78 620 62 13, Email : fkim@iom.int ou Paul Dillon à l’OIM Genève : +4179 636 9874, Email : pdillon@iom.int.