Nouakchott - Le 20 novembre 2019 a été célébré le trentième anniversaire de la Convention relative aux droits de l'enfant. En Mauritanie, plusieurs avancées ont été réalisées pour améliorer le bien-être des enfants, principalement par un renforcement des cadres juridiques et institutionnels de protection de l'enfant. Toutefois, davantage d'efforts sont nécessaires pour garantir que tous les enfants, en particulier les enfants migrants, soient protégés.

La Mauritanie est un pays de transit et de destination clé pour les enfants non accompagnés et séparés (UASC). Les opportunités économiques ainsi que les études religieuses dans les mahadras (écoles islamiques) mauritaniennes sont les raisons les plus courantes pour lesquelles les enfants migrent vers la Mauritanie.

Cependant, il n'est pas rare que les enfants fuient les mahadras à cause des mauvaises conditions de vie et se retrouvent ensuite dans les rues où ils sont exposés à l'extrême pauvreté, à la criminalité et à la consommation de drogues.

En 2017, l'OIM a lancé le projet Améliorer les capacités d'intervention en Mauritanie en matière d'assistance aux enfants migrants vulnérables pour soutenir 10 mahadras à travers la Mauritanie dans l'amélioration des conditions de vie des enfants élèves. A travers ce projet et en partenariat avec des ONG locales, l'OIM fournit un soutien alimentaire, médical, d'alphabétisation et de formation académique, ainsi qu'une formation professionnelle aux enfants.

En 2019, l'OIM a également aidé huit enfants non accompagnés et séparés Sierra Léonais qui ont été victimes de mendicité forcée, d'abus physiques et psychologiques, et potentiellement de traite, à rentrer dans leur pays d'origine.

Pour Cheikh Sadou Hanne qui travaille dans une mahadra dans la banlieue de Nouakchott, les activités de l'OIM sont bien accueillies par tous.

« Je me charge de tout ici : je m'assure que tout le monde est nourri, habillé et est en bonne santé. Cela peut être une tâche difficile car il y a de plus en plus d'enfants qui viennent à la mahadra », dit-il.

« Les initiatives de l'OIM ici sont appréciées par tout le monde, mais ce sont surtout les enfants plus âgés, ceux qui ont plus de 13 ou 14 ans, qui bénéficient grandement des activités des petites entreprises », ajoute-t-il.

Le projet Améliorer les capacités d'intervention en Mauritanie en matière d'assistance aux enfants migrants vulnérables’ s'inscrit dans le cadre du Programme de protection du développement régional pour l'Afrique du Nord, financé par l'Union européenne par le biais du Ministère italien de l'intérieur.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Laura Sisniega à l'OIM Mauritanie. Courriel : lsisniegacrespo@iom.int