Niamey – Dimanche dernier (08/09), l’OIM a établi un partenariat avec l’association locale Londi et a organisé sa première marche mensuelle dans la banlieue de Niamey pour les migrants séjournant au centre de transit de l’OIM pour les enfants migrants non accompagnés, avec le soutien de l’Union européenne dans le cadre du Mécanisme de Ressource et de Réponse pour les Migrants.

L'association LONDI encourage depuis plus de 10 ans la possibilité de mener une vie sans stress par le biais d'activités physiques. Pour lutter contre la sédentarité et le stress quotidien, l’association organise la marche mensuelle  « Marche dans la Nature » (MADANA), sous la direction de son équipe de physiothérapeutes et psychologues.

« Notre objectif à Londi est d’aider les gens à réaliser tout leur potentiel mental et physique. Nous considérons que ceci est la base du bien-être de tout individu », a déclaré Ali Kimba Samba, président de l'association Londi. « Pouvoir apporter un peu de réconfort aujourd'hui à ces adolescents exténués mentalement, nous apporte le sourire et nous encourage à améliorer encore nos activités », a-t-il ajouté.

De nombreux migrants qui transitent par les centres de transit de l’OIM peuvent être victimes de traumatismes mentaux, généralement liés aux expériences vécues au cours de leurs parcours migratoires, allant de la confiscation de leurs biens personnels jusqu’à des abandons commis par les passeurs dans le désert. Pendant leur séjour dans les centres de transit de l’OIM, l’incertitude qui plane sur leur avenir a tendance à exacerber ces sentiments négatifs.

« Ces sorties d’une journée sont importantes car nous n’avons pas toujours la possibilité d’interagir avec les migrants qui séjournent au centre en dehors de nos activités habituelles », a déclaré Ismael, l’un des mobilisateurs communautaires ayant participé à la randonnée. « Ces activités renforcent la confiance que nous construisons chaque jour avec les migrants. »

Ce mois-ci, plus de 20 enfants migrants non accompagnés du centre de transit de l’OIM à Niamey se sont joints à la marche, accompagnés de cinq mobilisateurs communautaires qui ont veillé à ce que les migrants se sentent à l'aise à chaque étape.

« Ce n’était pas facile, mais j’ai couru tous les 8 kilomètres aujourd’hui. Pour moi, il est important de pratiquer régulièrement des activités physiques car cela améliore mon état d'esprit », déclare Amadou, 16 ans, de Guinée-Conakry. « Je me sens vraiment fatigué maintenant, mais je le referais certainement ; j'espère pouvoir finir premier la première fois. »

Grâce à son assistance psychosociale, l'OIM offre aux migrants la possibilité d’un soutien psychosocial individuel, de participer à des thérapies de groupe ou des activités récréatives. Des activités sociales, culturelles et éducatives sont régulièrement organisées par le personnel de protection et les mobilisateurs communautaires de l’OIM afin d’atténuer l’impact des traumatismes vécus et de renforcer le bien-être général.

« Nos activités psychosociales avec les migrants constituent un élément important de notre assistance en matière de protection », a déclaré Barbara Rijks, cheffe de mission de l’OIM au Niger. « Un grand nombre de migrants assistés dans nos centres de transit ont connu des moments difficiles tout au long de leur parcours migratoire et nous voulons nous assurer qu'ils pourront acquérir une certaine tranquillité d'esprit pendant leur séjour au Niger tout en renouant en douceur avec leur pays d'origine. »

Pour plus d’informations, veuillez contacter Monica Chiriac, OIM Niger, Tel. +227 8931 8764, email : mchiriac@iom.int.