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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir une migration humaine et ordonnée qui profite à tous. L'OIM est présente en Afrique de l'Ouest et du Centre depuis 1998.
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Notre TravailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
Ce que nous faisons
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En Guinée, il a été démontré que le déficit en matière de gestion des ressources naturelles, renforçait les impacts du changement climatique. Dans le seul village de Laya Doula situé à Faranah, en Haute Guinée, des tonnes de débris végétaux, comme les sons de riz, étaient jetées chaque année. L’OIM a jugé particulièrement intéressant d’intervenir dans cette zone où les terres sont sablonneuses, afin de soutenir l’adaptation au changement climatique.
La localité de Faranah regorge de ressources naturelles et dispose d’un potentiel agricole inestimable. Cependant, la dégradation de l’environnement menace grandement les moyens de subsistance des populations. Désireux d’accroître leur capacité de résilience et leur productivité agricole, les habitants de Laya Doula, ont unanimement exprimé leur volonté de recourir à des solutions naturelles face au changement climatique.
C’est dans ce contexte, que le projet « Renforcement de la résilience des communautés touchées par le changement climatique et la dégradation de l’environnement », a été lancé, en janvier 2020. Les autorités guinéennes, l’Institut Supérieur Agronomique et Vétérinaire de Faranah (ISAVF) ainsi que l’ONG ADDIG ont pleinement pris part à ce projet vert.
Conformément à l’approche inclusive prônée par l’OIM, une étude diagnostique participative a été conduite, pour permettre à toutes les parties prenantes de s’exprimer sur les défis à surmonter. Les échanges se sont avérés particulièrement fructueux, et ont permis d’appréhender la situation environnementale locale.
Depuis plusieurs années, l’eau est source de réelles préoccupations dans le village, « il y a encore quelque temps, il suffisait de faire un puits de trois mètres pour trouver assez d’eau, maintenant, il faut aller au-delà de dix mètres pour trouver de l’eau en quantité suffisante » se souvient Mohamed Keira, représentant de l'ONG ADDIG.
De plus, l’irrégularité des saisons rend totalement imprévisible l’arrivée de la pluie, « avant, on savait que forcément, fin août, début septembre, il y aurait de l’eau, mais maintenant, ce n'est pas plus le cas », poursuit Mohamed Keira. Ces perturbations, liées aux changements climatiques, ont un impact conséquent sur la production agricole, comme l’explique la présidente du groupement des femmes du village, Fanta Keira : « Dans la culture d’oignons, on constate une baisse des rendements d’année en année. Auparavant, avec une boîte de semence, on pouvait obtenir deux à trois sacs d’oignons, mais aujourd’hui, les choses ne sont plus ce qu’elles étaient. »
La mise en place de techniques culturales préservatrices de l’environnement dans le village de Laya Doula, a été proposée afin de permettre aux habitants de s’adapter au changement climatique. Ce dernier, menace grandement les moyens de subsistance des populations de Faranah. C’est pour cette raison que l’ISAVF a formé de manière participative, 150 femmes de trois groupements exploitant des périmètres maraîchers. L’accent a été porté sur la transmission des techniques de compostage organique à base de déchets végétaux et animaux.
Il s’agit d’une démarche particulièrement avantageuse qui permet, dans un premier temps de réduire la quantité de déchets en les réutilisant. De plus, une fois parvenue à maturité, le compost permet d’accroître considérablement la fertilité du sol et donc la productivité agricole du périmètre maraîcher.
L’apprentissage participatif dispensé par l’ISAVF, a permis aux femmes cultivatrices d’être rapidement efficace et d’obtenir des résultats enthousiasmants sur le périmètre grâce à des techniques naturelles. Fanta Keira, se souvient : « Avant, on faisait des buttes archaïques et les engrais chimiques sont chers pour nous. Maintenant, avec le compostage, nous avons à disposition des matériaux pour faire notre propre engrais. Certaines femmes parmi nous, reproduisent déjà le compostage à côté des champs de case. »
Cette année, et pour la première fois depuis longtemps, toutes les femmes du groupement ont pu faire face aux dépenses de la vie courante, sans avoir besoin d’emprunter d’argent. Une caisse commune a même été créée avec les bénéfices obtenus grâce à la vente des produits maraîchers.