-
Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir une migration humaine et ordonnée qui profite à tous. L'OIM est présente en Afrique de l'Ouest et du Centre depuis 1998.
À propos
À propos
OIM Global
OIM Global
-
Notre travail
Notre TravailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
Ce que nous faisons
Ce que nous faisons
Priorités transversales
Priorités transversales
- Où travaillons nous
- Agir
- Données et ressources
- 2030 Agenda
Kolda - Dans la région de Kolda, une part importante de la population en situation de handicap se heurte à des obstacles considérables pour accéder à l’éducation, à la formation, à un emploi décent et à des opportunités entrepreneuriales. Selon les données de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) pour 2023, le taux de prévalence totale des différentes formes de limitation place Kolda parmi les régions ayant les taux les plus élevés avec 7,4%.
Les opportunités socio-économiques limitées, les stigmates sociétaux et les systèmes de soutien inadéquats exacerbent les défis auxquels les jeunes sont confrontés quotidiennement et principalement ceux en situation de handicap .
Yaya Baldé en est un exemple. Agé de 35 ans et malgré ses limitations locomotrices, les conditions de vie difficiles et le regard stigmatisant de la communauté, il décide néanmoins de se donner les moyens de construire un avenir meilleur :
« Je réparais les appareils électroménagers durant la saison sèche pour satisfaire les besoins de ma famille, malgré mon handicap », soutient le jeune homme.
En 2007, face aux responsabilités familiales de plus en plus lourdes, Yaya quitte son village natal avec l’espoir de rejoindre l’Europe, suivant ainsi le chemin emprunté par de nombreux jeunes de sa région. Après deux ans passés à Rabat, en tant qu’employé dans une ferme d’élevage, il décide de retourner au pays : « J’ai pris la décision de retourner au Sénégal en 2009 car j’ai compris que le travail que je faisais là-bas pourrais le réussir dans ma localité », raconte-il.
Dans sa nouvelle entreprise, il a pour objectif principal d'affirmer sa résilience et son dévouement face aux nombreux obstacles qu'il devrait surmonter. Cette décision ne fut chose simple, car Yaya a dû se heurter à plusieurs défis d’ordre psychosocial, social et financier. Il lui fallut développer une force mentale à toute épreuve pour affronter non seulement le regard de la société, mais aussi surpasser les limites imposées par son handicap. « Je voulais montrer qu’il est toujours possible de se relever après une chute et c’est ainsi que j’ai démarré mon projet de maraichage avec mes propres moyens », dit-il.
Après deux ans d’exploitation, il obtient un appui en équipements de la part du Projet de Valorisation des Eaux pour le développement de Chaines de Valeur Agricoles (PROVALE-CV), ce qui lui a permis d’agrandir son périmètre et de diversifier ses productions.
Plein d’ambition, il réussit à être sélectionné avec 150 autres jeunes de sa localité pour participer au projet “ Consolidation des acquis en matière de réintégration des personnes migrantes de retour au Sénégal à travers un appui intégré aux micros et petites entreprises, Phase II” de l’OIM qui vise à former des jeunes dans l’agroalimentaire dans la région de Kolda.
Le projet a pour objectif aussi de renforcer les opportunités économiques pour les migrants de retour au Sénégal, tout en stimulant l’employabilité des jeunes en collaboration avec le secteur privé et avec un appui particulier de la diaspora. Depuis son lancement, 20 migrants de retour ayant réussi leur réintégration bénéficient d’un soutien intégré comprenant huit mois d’incubation, du mentorat et formation technique, des équipements, des contrats agricoles, une certification BIO et des subventions. Parallèlement, 200 jeunes ont suivi des formations techniques en agroalimentaire et effectué des stages pratiques dans des fermes locales. Une Foire de l’Emploi Vert est également prévue pour février 2025.
« Ayant senti le besoin d’apprendre de nouvelles pratiques et d’agrandir mon activité, j’ai donc profité de cette opportunité qui s’offrait à moi », explique Yaya.
Grâce aux compétences acquises lors de la formation technique, il a décidé de relancer son activité avicole, qu’il avait abandonnée faute de connaissances pratiques dans ce domaine.
L’engagement, la persévérance, le courage et le sens du leadership sont des qualités que Yaya Baldé a mis en avant et qui font de lui un modèle pour d’autres jeunes entrepreneurs agricoles. « J’envisage d’exploiter 10 hectares de surface cultivable, et créer de l’emploie pour les jeunes de la localité, y compris l’encadrement dans l’acquisition de compétences techniques », soutient Yaya.
« Je remercie l’OIM pour son appui à la formation des jeunes. Ce qui a renforcé mes compétences techniques dans l’agroalimentaire et augmenté mon estime de soi », conclut-il.
Lancé en 2023, le projet « Consolidation des acquis en matière de réintégration des personnes migrantes de retour au Sénégal à travers un appui intégré aux micros et petites entreprises, Phase II », financé par la République tchèque et mis en œuvre par l’OIM, a formé 220 jeunes de la communauté et aussi des migrants de retour, dans l’agroalimentaire en veillant à l’inclusion des personnes en situation de handicap et des femmes. Parmi ces personnes en situation de handicap, huit (08) personnes malentendantes et non-verbales ont également suivi ces formations, grâce à des méthodes et approches pédagogiques inclusives spécialement adaptées à leurs besoins.