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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir une migration humaine et ordonnée qui profite à tous. L'OIM est présente en Afrique de l'Ouest et du Centre depuis 1998.
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OIM Global
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Notre travail
Notre TravailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
Ce que nous faisons
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Kankan, Guinée - Dans le district rural de Sanfina, en Haute Guinée, Ibrahim Diakité, migrant de retour, redonne vie aux terres agricoles avec son groupement, l'Association des Jeunes Ouvrons les Yeux (AJOY). Animé par un fort engagement envers l'agriculture durable, Ibrahim a su mobiliser autour de lui des jeunes, notamment des femmes, pour bâtir une initiative écologique et inclusive en partenariat avec l'OIM. Ce projet dont l'impact résonne au-delà des frontières, dans la perspective des discussions de la COP29 sur le changement climatique.
À son retour de Libye, Ibrahim s'est d'abord engagé dans un projet de saponification collective. cependant, des divergences entre les participants ont rapidement fait échouer l’initiative, et l’aventure a tourné court. Plutôt que de se laisser décourager, cette expérience est finalement devenue un moteur pour lui. Ibrahim s’est alors tourné vers l’agriculture, percevant en elle un potentiel de réussite plus élevé.
« J'ai compris que l'agriculture pouvait vraiment marcher ici, surtout avec de la persévérance », explique-t-il.
En collaboration avec d'autres migrants de retour et des résidents locaux, il a lancé des activités agricoles il y a deux ans, en commençant par la culture du sésame et du riz. Bien que ces premières tentatives n’aient pas atteint les résultats escomptés, notamment en raison d'un manque d'expérience et de conditions climatiques difficiles, les membres du groupement ont persévéré. Grâce au soutien du projet CinémArena, ils ont pu réorienter leurs efforts vers la culture du maïs, mieux adaptée aux conditions locales.
À travers ce projet, Ibrahim et son équipe cultivent du maïs sans intrants chimiques, sous la direction de M. Baldé, un agronome spécialisé. Ils appliquent des techniques d'agriculture biologique, motivés par des convictions écologiques et économiques. Leur maïs frais, vendu à prix abordable aux femmes de la communauté sur le marché local, et leur maïs sec destiné aux fermiers locaux, contribuent à renforcer l’économie circulaire de la région.
« Nos pratiques bio et nos méthodes naturelles assurent des récoltes de qualité et limitent notre impact environnemental », explique Ibrahim, mettant en avant l’importance de ces choix pour inspirer d’autres jeunes à s’investir dans l’agriculture verte.
Le projet AJOY emploie six membres, migrants de retour et membres de la communauté, dont deux femmes, et collabore avec plusieurs autres pour la vente de maïs. Ce modèle offre une alternative économique aux jeunes et encourage la participation des femmes dans les circuits de vente. Les partenariats établis avec des coopératives locales et la chambre d’agriculture de Kankan permettent à AJOY d’augmenter sa productivité et de bénéficier d’équipements agricoles, essentiels pour la durabilité du projet.
Ce projet a bénéficié d'un soutien structurant à travers le programme CinemArena, une initiative de l’OIM qui utilise le cinéma itinérant pour sensibiliser les communautés aux risques de la migration irrégulière et aux opportunités locales de développement. Grâce à ce programme, Ibrahim et son équipe ont pu acquérir des compétences pratiques et un accompagnement technique pour maximiser leurs chances de succès dans l’agriculture biologique. En cette période critique marquée par le changement climatique, le modèle de résilience et de durabilité d'AJOY trouve une résonance particulière dans les discussions de la COP29. Alors que les leaders mondiaux se rassemblent pour renforcer les engagements en matière de climat, l'exemple d'Ibrahim montre comment des initiatives locales peuvent non seulement favoriser l’autosuffisance mais aussi jouer un rôle crucial dans la lutte contre les effets du changement climatique. Ibrahim incarne cette jeunesse africaine déterminée à construire un avenir durable pour sa communauté et à contribuer, à son échelle, aux objectifs mondiaux de résilience et de durabilité.