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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir une migration humaine et ordonnée qui profite à tous. L'OIM est présente en Afrique de l'Ouest et du Centre depuis 1998.
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OIM Global
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Notre travail
Notre TravailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
Ce que nous faisons
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À Laya Doula, un village situé en Haute Guinée, la répartition sociale du travail est très structurée.
L’OIM a mené en 2020, une étude diagnostic participative pour renforcer de la résilience des communautés de la localité. Les autorités Guinéennes, l’Institut Supérieur Agronomique et Vétérinaire de Faranah (ISAVF) ainsi que l’ONG ADDIG ont pris part au projet de « Renforcement de la résilience des communautés touchées par le changement climatique et la dégradation de l’environnement », qui a mis en exergue un certain nombre de dynamiques.
Les femmes sont chargées de la gestion des périmètres maraîchers, tandis que les hommes cultivent des produits céréaliers dans les champs. Les récoltes obtenues par les hommes et les femmes, ne remplissent donc pas les mêmes fonctions dans la gestion du ménage. En effet, les céréales servent directement à nourrir le foyer, alors que les légumes sont destinés à être vendus. Dans ce contexte, les pertes générées au niveau des maraîchers impactent directement les revenus du foyer qui sont quasi exclusivement assurés et garantis par les femmes.
Face à l’incertitude croissante engendrée par la dégradation de l’environnement, de plus en plus d’hommes, décident de recourir à des stratégies de mobilités. Comme le rappelle Mohamed Keira représentant de l’ONG ADDIG : « La situation migratoire, est vraiment à la mode ici. Quand on se déplace, c’est que chez soi, ça ne va pas. Beaucoup de nos enfants nous quittent pour les zones aurifères de Siguiri. Certains décèdent, victime d’effondrements. Les plus jeunes ont l’ambition de partir ailleurs, ils entendent dire que partir vers l’occident, c’est encore mieux. »
La migration constitue donc une stratégie d’adaptation, mise en place par les jeunes afin de compenser l’incertitude et le manque de revenus de subsistance, causés par le changement climatique.
Les préoccupations mises en avant lors des dialogues communautaires participatifs ont permis la production des connaissances sur les perceptions et pratiques des habitants du village face au changement climatique. Une meilleure compréhension locale du lien entre la gestion de l’environnement et la mobilité des jeunes a été établie.
Dans cette localité, comme dans tant d’autres si la migration irrégulière constitue une stratégie d’adaptation envisagée par les populations, il existe toutefois des alternatives plus sûres. En effet, en intégrant les habitants du village dans le processus décisionnel, l’OIM a pu apporter des solutions qui correspondent aux besoins et réalités des populations.
À travers un accompagnement adapté et inclusif, l’OIM a permis aux habitants de Laya Doula de développer des opportunités de développement locales et sûres. La mise en place de techniques culturales préservatrices de l’environnement dans le village, a permis de développer des nouvelles stratégies d’adaptation au changement climatique.
L’ISAVF, a formé de manière participative, 150 femmes de trois groupements exploitant des périmètres maraîchers. L’accent a été porté sur la transmission des techniques de compostage organique à base de déchets végétaux et animaux. Les jeunes ont été impliqués dans le projet afin de réaliser des travaux physiques. Leur mobilisation a permis de réaliser des travaux physiques et d'assister les groupements : « Vous savez, avec le projet, certains jeunes sont restés pour travailler à l’aménagement du site et ont été payés. Cela a empêché leur mobilité sur les sites miniers de Siguiri » rappelle Mohamed Keira.
Les femmes du groupement ont pu, grâce au compost obtenir de meilleurs rendements et envisagent de confier aux jeunes du village la responsabilité d’assurer la livraison des produits des périmètres vers le centre-ville, avec des motos-taxis. La présidente du groupement de femmes, Fanta Keira, qui a vu deux de ses enfants partir travailler dans les mines de Siguiri, est extrêmement satisfaite des résultats du projet et des perspectives qu’il offre à la jeunesse et se souvient qu’ « avant le projet, le village se vidait ».
Afin d’assurer la pérennité du projet et des résultats, les acteurs étatiques ont été formés aux renforcements de capacité en Migration Environnement et Changement Climatique. « Nous contribuons maintenant dans nos activités à conscientiser, les communautés sur le lien entre la dégradation de l’environnement, et les mobilités des jeunes vers les zones aurifères de Siguiri », explique fièrement l’un des conseillers agricoles de Faranah.