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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir une migration humaine et ordonnée qui profite à tous. L'OIM est présente en Afrique de l'Ouest et du Centre depuis 1998.
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OIM Global
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Notre travail
Notre TravailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
Ce que nous faisons
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Quand Maty Sarr raconte sa vérité, c'est à travers le spectacle. L'actrice chevronnée travaille avec le réseau de volontaires, Migrants comme Messagers (MaM), depuis 2018.
Maty utilise le théâtre social, un outil artistique puissant, pour partager son expérience migratoire. Après avoir regagné l'Europe en bateau, elle réalise que la vie n'est pas telle qu'elle l'avait imaginée. Maty décide de rentrer au Sénégal où elle dirige désormais une troupe de théâtre créée par des migrants de retour par l'intermédiaire de l'Association Sénégalaise de lutte contre la Migration Irrégulière (ASMI).
La troupe de théâtre a collaboré avec d'autres artistes sénégalais, et créé à ce jour quatre pièces de théâtre qui ont été jouées plus de 50 fois. Selon Maty, le processus de création offre un espace d'expression sûr, une source d'inspiration pour le jeune public, et encourage le lien social.
Cette année, Maty et d'autres volontaires MaM ont participé à une collaboration artistique unique entre Haïti et le Sénégal. Ils ont pris part à la conception d’une résidence créative avec deux artistes engagés autour de la thématique migratoire : Fatoumata Bathily, réalisatrice sénégalaise, et Guy Régis Junior, dramaturge et metteur en scène haïtien.
Au démarrage de la résidence créative, Guy a animé un atelier de théâtre sur sa pièce, « L'amour telle une cathédrale ensevelie ». Il s’agit d’une histoire universelle, celle du périple d'un migrant en quête d'un avenir meilleur. La pièce suit le parcours d'un fils qui tente désespérément de rejoindre sa mère, dans ce qu'il croit être un eldorado.
L'atelier, qui a réuni dix volontaires, a été l'occasion pour chacun de partager son expérience migratoire, tout en apprenant le texte et les chansons de la pièce. Maty a particulièrement apprécié ce processus créatif et collectif : « Ce qui m'a impressionné, c'est le talent dont les volontaires ont fait preuve pour enrichir cette pièce. »
La production d'une courte vidéo a constitué un temps fort de la résidence créative. Pendant dix jours, Fatoumata et Guy ont travaillé avec Maty et quatre autres volontaires afin de réaliser une vidéo pour le lancement de la production théâtrale de Guy prévu en automne à Paris. Les volontaires ont acquis des compétences en matière de mise en scène, de réalisation et de montage auprès de Fatoumata et Guy, qui explique : « C'est bien de prendre sa plume et d'écrire, mais je voulais rencontrer des personnes qui ont vécu cette expérience. »
« On le répète, voyager, ce n’est pas être riche. »
Le 6 juillet 2022, une soirée de restitution de la résidence créative était organisée à l’Institut Français de Dakar. La performance comprenait trois langues différentes qui reliaient le Sénégal, Haïti et l'Afrique de l’Ouest - le wolof, le créole et le français.
Si guedj gui lagnou aksé
Si guédj gui laniouy demé
Diow nguir outi doundou wou gueun
Sou lanmè nou vini
Sou lanmè nou prale
Nap goudiye n ap chache zile Pou mezi pye nou
Par la mer nous sommes arrivés ici
Par la mer nous nous en allons d’ici
On navigue à chercher des îles à la mesure de nos pieds
Bineta Gano, l’une des actrices bénévoles, considère que la prestation a permis de déconstruire une conception assez répandue liée à la migration. Elle précise : « On a joué cette pièce entre migrants de retour, et on a déconstruit l’idée selon laquelle quelqu’un qui a quitté son pays devient nécessairement riche. »
La pièce, a exploré la manière dont l'individu qui a voyagé, est ensuite responsable de l'espoir qu'une famille ou une communauté projette sur lui. La migration régulière et sûre, peut générer des revenus économiques, tandis que la migration irrégulière, peut exposer les individus à des risques et à la vulnérabilité.
Après avoir rencontré et travaillé auprès de migrants de retour, Guy a exprimé sa gratitude : « J'ai beaucoup de chance d'avoir fait ce voyage, et d'avoir rencontré des gens que je n'oublierai pas, et qui me manqueront beaucoup. »