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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir une migration humaine et ordonnée qui profite à tous. L'OIM est présente en Afrique de l'Ouest et du Centre depuis 1998.
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Notre TravailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Agadez – « Je ne peux pas baisser les bras maintenant, surtout que j’ai un enfant. À 29 ans, je dois absolument m’en sortir », déclare Azeta*, une migrante burkinabée en transit au Niger. Azeta, qui espère actuellement prendre un nouveau départ dans son pays d’origine, attend son retour volontaire au centre de transit pour migrants de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Agadez.
Au nord du Niger se trouve la ville saharienne d’Agadez, point de transit des flux migratoires irréguliers pour des milliers de migrants subsahariens qui tentent de rejoindre l’Afrique du Nord. Azeta ne pensait pas qu’elle se retrouverait au Niger après avoir entrepris un voyage périlleux pour rejoindre l’Europe. Ses rêves et ses espoirs de vivre en Europe se sont brisés lorsqu’elle s’est retrouvée bloquée dans le désert du Sahara, à la frontière entre l’Algérie et le Niger.
« J’ai été impressionnée par deux amis qui ont réussi à atteindre l’Europe après avoir traversé l’Afrique du Nord », raconte Azeta. « Je me souviens avoir pensé : pourquoi ne pas tenter le coup ? La façon dont je me suis retrouvée ici, à Agadez, est encore un choc pour moi », ajoute-t-elle.
Dans son Ouagadougou natal, Azeta avait économisé suffisamment d’argent pour son voyage en produisant du savon et en le vendant à ses amis.
« Quand vous voyez votre amie, qui se plaignait auprès de vous au pays, s’en sortir très bien après avoir atteint l’Europe et subvenir aux besoins de sa famille, vous vous demandez pourquoi ne pas la rejoindre », explique-t-elle.
« Je pensais à mon fils et à le rendre fier de moi », indique Azeta.
Azeta n’a informé qu’une seule personne de son projet de départ : sa mère. « Lorsqu’une mère africaine apprend que son enfant part pour l’Europe, tout ce qu’elle peut faire, c’est prier pour que le voyage se fasse en toute sécurité », note-t-elle.
Partie en octobre 2021 pour embarquer dans un long voyage, Azeta ne se souvient pas du nombre de villages qu’elle a traversés et du nombre de bus qu’elle a pris pour rejoindre l’Afrique du Nord. Cependant, dans sa mémoire, il y en avait « beaucoup, c’était un long voyage ». Niamey, la capitale du Niger, a été sa première étape. Elle se souvient que les passeurs proposaient différentes destinations à ceux qui voulaient s’aventurer vers le nord.
Après avoir été abandonné dans une zone isolée et inconnue, le groupe de migrants qui l’accompagnait a été contraint de traverser le désert à pied à la recherche d’aide. Azeta, seule femme du groupe, ne se sentait pas en sécurité.
Plusieurs jours ont passé avant qu’elle n’atteigne finalement la ville d’Assamaka, dans le nord du Niger. Dans cette ville, l’OIM lui a fourni des produits de première nécessité tels que des matelas de couchage, des couvertures, des brosses, de la pâte dentifrice, du savon et des éponges, avant de l’informer de l’aide au retour volontaire dont peuvent bénéficier les migrants s’ils souhaitent mettre un terme à ce voyage périlleux.
Pour Azeta, rentrer chez elle était la décision raisonnable et plus sûre à prendre. Elle a ensuite été admise au centre de transit de l’OIM pour les migrants à Assamaka, où elle a reçu un abri, des vêtements, de la nourriture et de l’eau. Ayant exprimé son désir d’intégrer le programme d’aide au retour volontaire, l’OIM a orienté Azeta vers son centre de transit pour migrants à Arlit, où les migrants sont enregistrés pour commencer le processus d’aide au retour volontaire. Après douze jours au centre de transit d’Assamaka, Azeta a été transférée au centre de transit d’Arlit, à 200 kilomètres au sud.
Pendant son séjour de deux mois à Arlit, Azeta a été assistée dans la délivrance de ses documents de voyage par la mission consulaire du Burkina Faso à Niamey, facilitée par l’OIM. De là, elle a été dirigée vers le centre de transit de l’OIM pour les migrants à Agadez. À Agadez, des vols charters et commerciaux permettent aux migrants de quitter le Niger pour leur pays d’origine. Azeta a rejoint le centre de transit de l’OIM pour les migrants à Agadez en novembre 2022.
Azeta fait partie des 1 439 migrants séjournant au centre de transit pour migrants de l’OIM à Agadez. Le centre est soutenu par l’initiative COMPASS (Cooperation on Migration and Partnerships to Achieve Sustainable Solutions), financée par le Ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas.
Au Niger, COMPASS assure la protection des personnes en déplacement, lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants, et soutient le retour volontaire digne des migrants tout en favorisant leur réintégration durable.
Depuis 2021, l’initiative a facilité le retour volontaire de plus de 1 000 migrants du Niger, fourni une aide directe à 4 914 migrants ainsi qu’une aide à la réintégration à 40 victimes de la traite, sensibilisé 2 346 personnes à l’accès à la justice et formé plus de 60 agents de l’État à la prévention, l’identification, l’enquête et la poursuite en justice contre la traite des personnes.
« Maintenant, je veux juste rentrer chez moi », dit Azeta. « Si j’avais la possibilité de remonter le temps, j’aurais économisé l’argent que j’ai investi dans le voyage pour ouvrir un magasin et suivre une formation pour perfectionner mon métier ».
* Le nom a été modifié pour protéger son identité.
Rédigé par Mahfoudh Hannani, responsable de la communication et des médias à l’OIM Niger