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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir une migration humaine et ordonnée qui profite à tous. L'OIM est présente en Afrique de l'Ouest et du Centre depuis 1998.
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Notre TravailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Tengrela, Côte d’Ivoire – En cette matinée du 27 mars 2024, dans la salle de conférence de l’hôtel Tenkro de Tengrela, où se tient depuis la veille la rencontre préparatoire de l’atelier de redynamisation de la coopération transfrontalière initié par l’organisation internationale pour les migrations (OIM) entre le Département de Tengrela, et le Cercle de Kolondiéba, M. Issa Coulibaly, Chef de Canton à Tengrela, est interpellé sur le phénomène des voies de contournement de la frontière officielle.
« Par rapport au phénomène de contournement des frontières qui s’est accentué ces dernières années, nous organisons régulièrement des activités de sensibilisation dans les villages transfrontaliers pour encourager les populations à renoncer à l’utilisation de ces voies irrégulières », a répondu M. Issa Coulibaly.
« De 2019 à aujourd’hui, les voies de contournement ont presque triplé. Nous sommes passés d’une vingtaine à une cinquantaine, après la décision des autorités des deux pays de fermer leurs frontières pour faire face à la pandémie de Covid-19. Cette prolifération complique davantage l’organisation des actions de sensibilisation que nous menons avec les forces de défense et de sécurité, à travers la Cellule Civilo-Militaire (CCM) », a ajouté M. Issa Coulibaly.
Mise en place par les autorités ivoiriennes au début des années 2010, la Cellule Civilo-Militaire (CCM) regroupe les membres de l’administration, les forces de défense et de sécurité, les autorités administratives, coutumières et religieuses, ainsi que les leaders d’opinion. Les activités de la Cellule Civilo-Militaire sont désormais appuyées par l’OIM en Côte d’Ivoire et ses partenaires à travers le projet régional : « Promouvoir la coopération transfrontalière pour la prévention des crises et le renforcement des structures étatiques pour établir ou assurer la stabilité dans les zones frontalières fragiles ».
« Cette rencontre est la bienvenue. Elle permettra aux populations de mieux collaborer avec les autorités et de lutter contre toutes les formes de trafics. Nous avons les mêmes familles qui vivent de part et d’autre de la frontière. Il est donc nécessaire que les actions soient conjuguées pour atteindre nos objectifs », a insisté M. Coulibaly qui plaide pour une baisse des prix de la vaccination qui, selon lui, expliquerait l’utilisation des voies de contournement.
« Il faut 8 000 FCFA (environ 13 USD) par personne dont 5 500 FCFA (environ 9 USD) pour le vaccin contre la fièvre jaune et 2 500 FCFA (environ 4 USD) pour le vaccin contre la méningite. C’est trop cher. Il faut donc baisser le prix de la vaccination et continuer à mener de façon régulière des activités de sensibilisation à l’endroit des voyageurs réguliers, en collaboration avec la Cellule Civilo-Militaire », a-t-il insisté.
A l’image de la Cellule Civilo-Militaire, un dispositif similaire existe du côté du Mali. Il s’agit des Comités de Prévention Communautaire (CPC) qui jouent un rôle essentiel dans le renforcement de la communication entre les autorités administratives et les communautés frontalières. Ils ont été installés dans différentes localités transfrontalières du Mali avec l'appui de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), dans le cadre de la mise en œuvre du projet: « Améliorer la gestion des frontières et la résilience des communautés face à la criminalité organisée transfrontalière au Niger, au Mali et au Burkina Faso, avec un accent sur la route de la Méditerranée centrale ». Il s’agit de comités locaux chargés de dialoguer avec les autorités et les acteurs humanitaires sur les questions de sécurité, de la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que sur les questions sanitaires.
Pour permettre aux membres de mener efficacement leur mission, des sessions de renforcement des capacités ont été organisées par l’OIM au Mali sur leurs rôles et responsabilités, ainsi que la transmission d’informations dans le cadre général. Les membres ont également été équipés de moyens de communication adéquats.
L’atelier de redynamisation de la coopération transfrontalière entre le Département de Tengrela, et le Cercle Kolondiéba a offert un cadre aux différents acteurs pour partager leurs préoccupations afin que des solutions harmonisées soient trouvées. Dans cette perspective, la rencontre a été également l’occasion pour les acteurs de passer en revue le projet de création du Groupement Local de Coopération Transfrontalière (GLCT) dont l’objectif sera d’harmoniser les textes et de mutualiser les efforts en vue d’une gestion participative des frontières.
Cette histoire a été rédigée Moussa Tall, OIM Mali.