Ouagadougou (Burkina Faso) -  41 Burkinabè bloqués en Libye ont pu regagner leur pays le 27 juillet grâce à une aide au retour volontaire de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à travers l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants.

Les migrants de retour ont été pris en charge dès leur arrivée à l’aéroport de Ouagadougou. Les plus vulnérables ont pu bénéficier de soins médicaux d’urgence et d’une aide psychosociale.  Conformément au règlement sanitaire en vigueur, tous les passagers avaient préalablement passé un examen médical et présenté un test PCR Covid-19 négatif en Libye avant de pouvoir embarquer.

Les migrants de retour ont passé une journée à Ouagadougou, où ils ont pu se restaurer, et être pris en charge par les équipes de protection et d’assistance de l’OIM, la Croix rouge, les agents du MAECIABE, Arsim World et Alert Migration. Par la suite, les équipes de réintégration de l’OIM et leurs partenaires (ANPE, MEBF) ont réalisé des séances d’orientation professionnelle.  Enfin, chacun a reçu des frais de transport pour regagner sa communauté d’origine et retrouver sa famille.

Dans quelques semaines, les migrants de retour recevront une aide à la réintégration économique qui se traduira par une formation professionnelle, ou encore un appui à la création d’un micro-projet, afin d’optimiser leurs chances de se réinsérer dans leurs communautés d’origine.

Pour les migrants de retour, cette assistance est venue à un moment où ils étaient dans le besoin, comme le témoigne Adama, 36 ans et père de cinq enfants. « J’ai tenté trois fois de rejoindre l’Europe pas la mer sans y parvenir. La situation était difficile en Libye donc après la troisième tentative je décidé de retourner au pays à cause de ma famille. Je n’avais pas d’argent et il fallait chaque fois faire de petits boulots et espérer être payé », explique-t-il. Avec l’orientation professionnelle suivie à son retour, il espère trouver très vite de l’emploi à Ouagadougou afin de prendre soin de sa famille.

« L’action coordonnée des équipes de l’OIM, du gouvernement burkinabè ainsi que des partenaires de la société civile permet aux migrants de retour de consolider les bases de leur réintégration socio-économique et d’envisager positivement leur avenir dans leur pays », dit Aïssatou Guissé Kaspar, Cheffe de Mission de l’OIM Burkina Faso.

« L’Union européenne œuvre aux côtés d’autres partenaires pour accompagner les initiatives du gouvernement burkinabè dans le cadre de la Stratégie nationale de migration. C’est pourquoi, l’UE soutient les partenaires gouvernementaux dans leurs capacités à fournir une assistance à la réintégration et la protection de migrants vulnérables », dit Wolfram Vetter, Ambassadeur de la Délégation de l’Union européenne au Burkina Faso.

L’Initiative conjointe UE-OIM a pour but de renforcer la gestion des migrations et de répondre à la nécessité de protéger et de sauver la vie des migrants, et fournit à ceux qui décident de rentrer dans leur pays d’origine une assistance au retour volontaire dans des conditions sûres, dignes et respectueuses des normes internationales en matière de droits de l’homme.

Depuis le début de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants en 2017, l’OIM a assisté plus de 3 000 burkinabè au retour volontaire avec l’appui financier du Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne.

Pour plus d’informations, veuillez contacter à l’OIM Burkina Faso, Manon CAGNARD, Chargée de projet. Email : mcagnard@iom.int; Judicaël Lompo, Assistant communication. Email : jlompo@iom.int