Accra, Ghana – Du 14 au 18 mars 2022, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a organisé un atelier de formation des formateurs de 5 jours sur l’installation, la configuration et l’utilisation du système d’information et d’analyse des données migratoires (en anglais, MIDAS). Il s’agit d’un système d’information sur la gestion des frontières facile à utiliser, gratuit et personnalisable, qui offre à l’État la possibilité de collecter, traiter, analyser et partager des informations sur les voyageurs. Mis au point par l’OIM, le MIDAS permet un contrôle et une possession exclusifs de toutes les données enregistrées. L’atelier a été organisé dans le cadre du projet intitulé « Renforcer la sécurité frontalière et la résilience des communautés frontalières dans le Golfe de Guinée » financé par le Ministère fédéral allemand des Affaires étrangères.

Afin de promouvoir la coopération sud-sud et l’apprentissage par les pairs, deux facilitateurs du service de l’immigration du Nigéria ont participé à l’animation des sessions pratiques sur le MIDAS. Quinze (15) agents du Service de l’immigration du Ghana (GIS), sélectionnés du département des systèmes d’information de gestion du siège national du GIS et des points d’entrée terrestres de Hamile et Kulungugu, ont participé à ce premier atelier.

Dans son allocution de bienvenue au nom du Chef de Mission, Nnamdi Iwuora, responsable de programme, a déclaré que « le MIDAS, qui sera installé aux points d’entrée terrestres de Kulungugu et Hamile, permettra d’améliorer la vérification et le traitement des passagers, de dématérialiser la collecte des données migratoires et d’offrir un accès aux listes de surveillance et aux bases de données permettant de comparer les données des voyageurs ».

Dirk Kattlun, agent de liaison de la police fédérale à l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne au Ghana, est optimiste quant au fait que le MIDAS aura un impact significatif sur la gestion des frontières terrestres du Ghana et améliorera ainsi la sécurité des frontières. Il a déclaré que « dans une région frontalière comme celle du Ghana, il n’est pas seulement important d’identifier et d’arrêter les criminels présumés lors des patrouilles de police, mais aussi de reconnaître les personnes qui traversent fréquemment la frontière dans une certaine zone, par exemple, pour faire du commerce ». Il a ajouté : « Un autre avantage du MIDAS est que de nombreuses organisations en matière d’immigration au sein de la CEDEAO utilisent déjà ce système. Cela offre la possibilité au Ghana et à la CEDEAO de partager des données avec les voisins dans un avenir proche ; un avantage énorme lorsqu’il s’agit de lutter contre le terrorisme transfrontalier ».

Le contrôleur général adjoint chargé des finances et de l’administration du service de l’immigration ghanéen, M. Isaac Owusu-Mensah, a souligné dans son discours que « l’installation du MIDAS représentera une amélioration significative de la collecte des données migratoires et de la gestion des flux migratoires entrant et sortant du pays par les frontières terrestres ». 

L’objectif du projet est de contribuer à l’amélioration de la stabilité régionale en renforçant les capacités de gestion des frontières à certains postes frontaliers dans les régions frontalières du nord du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo. Les interventions comprennent la rénovation/construction de postes frontaliers, avec l’installation de sources d’énergie renouvelables, la fourniture d’équipements de patrouille, la construction d’installations d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) et l’installation du MIDAS, entre autres.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Daniel Tagoe, responsable de projet à l’OIM Ghana, Email : dtagoe@iom.int, Tél. : +233 30 274 2408.