Dakar – Le Bureau régional de l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Pôle de gestion des connaissances de l’OIM financé par l’UE ont organisé un atelier sur l’approche intégrée de la réintégration dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre les 14 et 15 novembre avec la participation de représentants des gouvernements, des agences pour l’emploi et des institutions publiques et privées soutenant l’acquisition de compétences et l’esprit d’entreprise dans toute la région.

L’atelier a contribué au partage d’expériences, de bonnes pratiques et d’outils entre les participants pour la mise en œuvre de l’approche intégrée de l’OIM en matière de réintégration. Il a également permis aux participants de réfléchir aux moyens de favoriser l’inclusion des programmes de réintégration dans les programmes nationaux d’emploi, de création d’emplois et de développement des microentreprises. « Il est urgent de former et renforcer les capacités des migrants de retour afin de leur permettre d’accéder facilement à l’emploi », a déclaré Mme Aldonga Valencia, Directrice des Tchadiens de l’étranger et de la migration. « Cet atelier est très important en ce sens qu’il va nous permettre d’être agiles dans la façon d’aborder la question de la réintégration dans nos pays. Au Tchad par exemple, nous ne sommes pas très avancés dans la réintégration des migrants et je sors de cet atelier optimiste quant aux actions à entreprendre dans le futur », a-t-elle ajouté.

Plus de 30 participants de 12 pays de la région ont pris part à l’atelier, représentant les acteurs directement impliqués dans la réintégration des migrants de retour. Les participants ont discuté et échangé leurs expériences sur les meilleurs moyens de prendre en compte les migrants de retour dans les programmes existants d’emploi, de création d’emplois et de développement de microentreprises, par le biais d’initiatives individuelles, communautaires et structurelles.

« Nous avons échangé sur la meilleure façon d’impliquer les autorités locales en les invitant à associer la réintégration des migrants de retour à leurs plans de développement locaux (PDL) et les plans annuels d’investissement, car ils doivent s’approprier cette question », a déclaré Abdoul Karim Hann, Point focal du Ministère de l’Administration des territoires et de la décentralisation à travers l’Agence Nationale de Gestion des Urgences et Catastrophes Humanitaires (ANGHUS) en Guinée.

Depuis le début de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants en décembre 2016, près de 87 500 migrants de retour ont achevé leur processus d’aide à la réintégration en Afrique de l’Ouest et du Centre. L’Initiative conjointe UE-OIM applique l’approche intégrée de l’OIM en matière de réintégration, en partant du principe que la réintégration durable repose sur une approche pangouvernementale et pansociétale. Offrir des plateformes aux experts pour discuter des synergies et des complémentarités entre les programmes de réintégration et les programmes sectoriels pertinents est essentiel pour étendre les services et les opportunités disponibles aux migrants de retour tout en promouvant l’appropriation nationale et locale.

Cet atelier est organisé par le biais du Pôle de gestion des connaissances de l’OIM et créé en 2017 dans le cadre de l’Action pilote sur le retour volontaire et la réintégration durable et communautaire et financé par l’Union européenne. Il vise à renforcer l’apprentissage entre les programmes de retour et de réintégration et à soutenir le développement et l’harmonisation des approches, des processus et des outils de travail sur ces sujets. Dans le cadre de ce projet, le Pôle de gestion des connaissances déploie un programme de formation à la réintégration, basé sur le Manuel de réintégration.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Corantine GROCCIA, Responsable de programme (réintégration) au Bureau régional de l’OIM à Dakar, cgroccia@iom.int