Accra, Ghana - Le Département de la santé, des affaires humanitaires et du développement social de la Commission de l’Union africaine, en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Coopération allemande au développement, a tenu une réunion de deux jours de hauts fonctionnaires les 28 et 29 août 2024 à Accra, au Ghana.

Cette réunion visait à valider le projet de plan d’action pour la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières en Afrique. La réunion de validation a eu lieu dans le cadre de la préparation de la quatrième session ordinaire du Comité technique spécialisé sur les migrations, les réfugiés et les personnes déplacées internes qui se tiendra à Addis-Abeba, en Éthiopie, au cours du dernier trimestre de 2024, et au cours de laquelle les honorables ministres adopteront le document validé. Le plan d’action devrait fournir des orientations pour l’élaboration de plans d’action nationaux dans les États membres de l’UA, en favorisant l’adoption d’une approche harmonisée dans le cadre du mécanisme d’établissement de rapports et d’examen, ce qui est essentiel pour le continent.

La réunion a été officiellement ouverte par la Directrice générale par intérim du Ministère de l’Intérieur de la République du Ghana, Mme Doreen P. Annan. Dans son allocution d’ouverture, elle a invité les participants à prendre en considération la nature multidimensionnelle des défis migratoires causés par les effets de l’extrémisme violent, l’insécurité alimentaire croissante et les impacts du changement climatique auxquels le monde est confronté aujourd’hui. « À l’échelle mondiale, bien que des millions de migrants et de personnes déplacées aient été pris en compte dans la planification de développement national, beaucoup trop d’entre eux ont été laissés pour compte dans les processus de planification », a indiqué la Directrice générale par intérim.

Parmi les principaux intervenants de la cérémonie d’ouverture figuraient la Directrice par intérim du Développement social, de la Culture et des Sports du Département de la santé, des affaires humanitaires et du développement social, Mme Angela Martins ; Mme Fatou Diallo Ndiaye, Cheffe de mission de l’OIM au Ghana (pays de résidence), au Bénin et au Togo ; et le Dr Japhet Lishomwa, Directeur général du Département de l’immigration de Zambie, qui assure également la présidence du Comité technique spécialisé sur la migration, les réfugiés et les personnes déplacées internes. Le chef de la Division du travail, de l’emploi et des migrations, le Dr Sabelo Mbokazi, a modéré les débats lors de cet évènement.

« Nous sommes guidés par l’idéologie panafricaine selon laquelle ce processus est mené par les États membres de l’Union africaine, pour les migrants africains et par les Africains. Nous sommes également guidés par l’idée que la migration est la clé du développement social et économique, au bénéfice des migrants, des pays d’origine, de transit et de destination », a souligné Mme Angela Martins.

« En tant que continent, il est important d’avoir une approche harmonisée de la mise en œuvre de ce pacte au moyen d’un plan opérationnel. Cette approche nous permettra non seulement d’identifier conjointement les domaines d’intervention dans un délai donné, mais aussi de rester coordonnés dans l’examen et l’établissement des rapports du Pacte mondial sur les migrations en vue d’une participation efficace au Forum d’examen des migrations internationales à New York », a déclaré M. Japhet Lishomwa.

« Aujourd’hui, nous avons l’occasion de nous assurer que le plan d’action pour la période 2025-2028 est solide et reflète les priorités et les engagements des États membres de l’UA. En outre, les résultats de nos discussions seront essentiels pour façonner nos contributions collectives à l’examen continental, tout en projetant notre approche africaine unie à la mise en œuvre du Pacte mondial sur les migrations à travers l’Afrique », a souligné Mme Fatou Diallo Ndiaye.

En préparation du Forum d’examen des migrations internationales, prévu en 2025 à New York, le renforcement des processus d’examen nationaux, régionaux et continentaux devrait améliorer la coopération opérationnelle, la solidarité et la fraternité, ouvrant ainsi la voie à une intégration économique accélérée et solide sur le continent.

La réunion a également permis d’examiner la position africaine commune sur la migration et le développement, qui indique qu’un pourcentage plus important des migrations africaines s’effectue à l’intérieur du continent. Les États membres ont également conseillé d’inclure des mécanismes de gestion des communautés frontalières dans le cadre d’une gestion élargie des frontières et de prendre en compte les besoins de protection des groupes en situation de vulnérabilité et des migrants.

Il est prévu que la validation du plan d’action suscitera davantage d’intérêt de la part des États membres pour la mise en œuvre du Pacte mondial sur les migrations et, ce faisant, soutiendra les meilleures pratiques en matière de gouvernance des migrations.

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M. Geoffrey Wafula | Coordonnateur des programmes de migration | Département de la santé, des affaires humanitaires et du développement social | Commission de l’Union Africaine | Email : Geoffreyk@africa-union.org

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