Abidjan, Côte d’Ivoire – La croissance rapide des villes dans le monde en développement met à rude épreuve les systèmes d’approvisionnement alimentaire urbains. L’agriculture est de plus en plus absente des villes dans un contexte d’urbanisation galopante et de pression démographique. L’agriculture urbaine et périurbaine (AUP) renforce la résilience des villes face au changement climatique.

L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en Côte d’Ivoire associe la protection des travailleurs migrants et de l’environnement. Dans le cadre d’un projet visant à plus concrètement mettre en lumière l’apport positif de l’AUP à la résilience des territoires dans lesquels elle est exercée, l’OIM a organisé un dialogue sur la mobilité humaine dans le contexte du changement climatique avec un focus sur les solutions basées sur la nature.

Tenu du 6 au 8 novembre à Abidjan, l’évènement a favorisé le dialogue politique sur le développement durable autour des solutions concrètes en faveur des travailleurs migrants en agriculture et a présenté les résultats terrains des projets-pilotes. Près de 50 participants représentant les Ministères techniques clés de Cote d’Ivoire, les autorités administratives locales, les agences des Nations Unies, la société civile et les partenaires techniques et financières étaient présents.

Ce dialogue a été ancré dans les objectifs du projet MiTSA, qui avait pour objectif la « Protection et insertion de la main d’œuvre migrante et environnement dans l’agriculture urbaine et périurbaine au Sénégal et en Côte d’Ivoire ».

« Lorsque nous observons nos réalisations aujourd’hui, nous sommes fiers de notre travail. Le projet était difficile au départ, mais nous constatons maintenant à quel point ce projet est motivant » dit Perside Elégbédé, migrante internationale originaire du Bénin et bénéficiaire du projet MiTSA à Bingerville.

Le projet a également mis un accent sur le rôle joué par les travailleurs migrants et les travailleuses migrantes internes, répondant aux enjeux multiples vécus dans les territoires urbains et péri-urbains que sont l’urbanisation, le changement climatique et l’accès au foncier. L’OIM se félicite de l’engagement des acteurs gouvernementaux et locaux au dialogue autour de la mobilité humaine dans le contexte du changement climatique, en mettant l’accent sur les solutions fondées sur la nature en Afrique de l’Ouest.

« Le projet MiTSA a permis de montrer que les solutions fondées sur la nature existent et que les travailleurs migrants se sentent valorisés par la mise en oeuvre d'initiative de ce type » dit Madame Liliane Assogba Sessou de l’Union Internationale Pour La Conservation De La Nature - Programme Afrique Centrale Et Occidentale.

L’évènement était aussi l’occasion de clôturer le projet MiTSA mise en œuvre par l’OIM et financé par le Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères du Gouvernement Français.

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