Communiqué
Local

Gouvernance de l'Immigration et des Frontières : des progrès majeurs réalisés au Burkina Faso

Enregistrement des informations d'un voyageur au poste de police frontière de Dakola au Burkina Faso. Photos:OIM Burkina Faso / Vincent Kiendrebéogo

Ouagadougou – Le jeudi 28 mars 2024, L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Gouvernement Burkinabè ont inauguré quatre nouveaux postes de police frontière, construits ou réhabilités et entièrement équipés, avec l’appui du Secrétariat d’Etat américain et le ministère des Affaires étrangères de l’Italie.

La construction/réhabilitation de ces postes de police frontières ainsi que leur équipement s’inscrivent dans le cadre du projet « Renforcer la sécurité aux frontières du Burkina Faso » en partenariat avec les gouvernements américains et italiens. L’objectif de ce projet était de renforcer la sécurité, la stabilité et la cohésion sociale le long des frontières ciblées, tout en renforçant les capacités techniques et opérationnelles de la police des frontières du Burkina Faso. Le poste de police frontière de Dakola permettra alors désormais de traiter les informations sur l’identité des voyageurs qui transitent par cette petite ville frontalière en provenance ou à destination du Ghana.

Ainsi, en matière de gouvernance des frontières et de gestion des flux migratoires, le Gouvernement du Burkina Faso a réalisé d’importants progrès ces dernières années avec l’appui de l’OIM, notamment dans le renforcement des capacités des agents dans les postes de police frontière, la construction et la réhabilitation d’infrastructures, et l’amélioration du traitement des données migratoires aux points d’entrée. Le pays s’est doté d’infrastructures adéquates et d’équipements modernes de gestions des migrations au niveau des points d’entrée au Centre-Sud, Centre-Ouest, des Cascades et Sud-Ouest de sa frontière.

Tout comme à Dakola, les postes de police frontières de Kosso et de Yendéré à la frontière avec la Côte-d’Ivoire, de Lan et de Hamélé (frontière avec le Ghana) ont été construits ou réhabilités et entièrement équipés, offrant au personnel de la police de meilleures conditions de travail. Les ordinateurs équipés du système d’information et d’analyse des données migratoires appelé MIDAS, permettent aux agents de la police préalablement formés de traiter efficacement et facilement les entrées et les sorties des voyageurs pour assurer un meilleur contrôle. Grâce au MIDAS, ils ont rompu avec les anciens outils de collectes et de stockages des données sur les voyageurs notamment les registres manuels.

« Avec le système MIDAS, nous arrivons à enregistrer toutes les informations sur le voyageur, y compris ses empreintes digitales et même les caractéristiques de sa monture. Maintenant nous avons plus d’informations sur les personnes qui arrivent au points d'entrée qu’avant. Cet enregistrement contribue à lutter contre la criminalité transfrontalière », témoigne Yakouba Yelyaoré, Chef du poste de police frontière de Kosso.

Pour une meilleure intégration des postes de police au sein des communautés locales, le projet a réalisé des forages, permettant aux communautés d’avoir à disposition de l’eau potable.

Habitante de Lan, la ménagère Awa DIALLO raconte : « dans le passé, il était très difficile pour nous de nous approvisionner en eau potable jusqu’à ce que nous voyions la réalisation de ce forage qui est vraiment un soulagement pour nous ».

« La collaboration entre les forces de sécurité et les civils n’est pas toujours évidente. Maintenant que c’est chez nous qu’ils viennent chercher l’eau, notre collaboration s’est beaucoup renforcée », ajoute Souleymane NACRO, chef du poste de police frontière de Lan.

En mettant en œuvre ce projet, l’OIM et ses partenaires se sont alignés sur les priorités du Gouvernement du Burkina Faso en contribuant à apporter des réponses aux défis du moment, notamment dans la gouvernance et la sécurisation des frontières. En plus de la construction/réhabilitation et l’équipement des postes, trois véhicules équipés en kits mobiles du système MIDAS ont été mis à la disposition de la police, permettant d’intervenir là où il faut pour collecter des données migratoires.

Et le directeur de la police de frontières, Ardjouma KARAMA, de déclarer : « notre partenariat avec l’OIM et ses partenaires financiers a permis d’accroître la capacité opérationnelle de la direction de la police des frontières ».

En réceptionnant officiellement les quatre postes de police de Kosso, de Hamélé, de Lan et de Dakola au nom du Gouvernement, le ministre délégué à la Sécurité, Mamadou SANA a déclaré : « Je voudrais exprimer ma profonde gratitude à l’OIM et aux partenaires américains et italiens pour ces réalisations majeures. Je voudrais également saluer les résultats engrangés en matière de renforcement de la participation citoyenne des populations à la sécurité dans les régions d’intervention. Ce sont ce genre de réalisations que le Gouvernement souhaite de la part de ses partenaires ». Le ministre délégué a conclu en assurant que son département prendra les dispositions nécessaires pour assurer la durabilité des infrastructures et équipements acquis grâce à « un partenariat concret, sincère et transparent ».

Ce projet a bénéficié des financements du Secrétariat d’Etat américain à travers le Bureau du Contreterrorisme et du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale d’Italie en vue d’améliorer la gouvernance des frontières dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

***

Pour plus informations veuillez contacter:

Hamidou DIPAMA, OIM Burkina Faso hdipama@iom.int

SDG 9 - INDUSTRIE, INNOVATION ET INFRASTRUCTURE
SDG 17 - PARTENARIATS POUR LA RÉALISATION DES OBJECTIFS
SDG 11 - VILLES ET COMMUNAUTÉS DURABLES