Communiqué
Local

Communique conjoint a l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la traite d’êtres humains (2023)

Les Nations Unies et le Gouvernement du Tchad ont commémoré conjointement la Journée mondiale de lutte contre la traite des personnes à travers un panel de discussion et des prestations artistiques afin de sensibiliser les étudiants sur le fléau. Photo : OIM/Freddy Alnodji.

Les Nations Unies et le Gouvernement du Tchad ont commémoré conjointement la Journée mondiale de lutte contre la traite des personnes à travers un panel de discussion et des prestations artistiques afin de sensibiliser les étudiants sur le fléau. Photo : OIM/Freddy Alnodji.

Tchad - Le 30 juillet de chaque année, le monde se rassemble pour commémorer la Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains. Instaurée par les Nations Unies en 2013, cette journée est l’occasion idoine pour sensibiliser les personnes, en particulier les décideurs, acteurs clés et les personnes vulnérables, sur la réalité du fléau risques, et la nécessite de la conjugaison de nos efforts pour y remédier.

Pour cette année, le thème retenu est « Chaque victime de traite des êtres humains compte, ne laisser personne de côté ». Ce thème met l’accent sur la nécessité de ne marginaliser aucune victime de cette pratique et d’assurer que tout le monde ait accès à l’information pour la prévention et la protection.

Vaste pays d’Afrique centrale, le Tchad est un important pays d’origine, de destination et de transit pour les personnes victimes de traite d’êtres humains. Plusieurs facteurs poussent de nombreux jeunes à risquer leurs vies à travers les routes migratoires irrégulières, s’exposant ainsi à divers risques dont la traite des personnes et l’exploitation.

Le 03 aout dernier, une cérémonie commémorant la Journée a été organisée à N’Djamena par le Comité technique multisectoriel sur la traite des personnes et le trafic illicite des migrants au Tchad, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, l’Organisation internationale pour les migrations et le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme.

« La traite des personnes est un crime majeur et une grave violation des droits de l’Homme », déclare M. Carlos Rotta, Président du Comité Technique Multisectoriel pour la Lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants. « Du fait de sa position géographique, de la pauvreté et des défis sécuritaires lies, le Tchad n’échappe malheureusement pas au phénomène et nous nous devons de conjuguer nos efforts afin d’y remédier », ajoute-t-il.

Les chiffres sur la traite des personnes et le trafic illicite des migrants au Tchad sont difficiles d’accès. Toutefois, entre Janvier et Juillet 2023, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a assisté 156 victimes d’exploitation et de traite des personnes à travers le territoire national.

Depuis 2018, l’Etat Tchadien a pris nombre de dispositions pour renforcer son arsenal juridique afin d’offrir une réponse compréhensive à la traite des personnes. En plus de l’adoption de l’ordonnance Ordonnance n° 006/PR/2018 du 30 mars 2018 portant lutte contre la traite des personnes en République du Tchad, le pays a mis en place la toute première Commission Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes en République du Tchad en 2021.

« Beaucoup a été fait, mais nous devons faire plus pour éradiquer la traite des personnes au Tchad », a déclaré Jean-Claude Bashirahishize, Chef de Mission par intérim de l’OIM au Tchad. « L'OIM est fier de soutenir l’Etat tchadien dans ses efforts, et renouvelle son engagement pour le renforcement des capacités nationales de lutte contre ce fléau », ajoute-t-il.

« La traite des personnes est devenue ces dernières années un sujet de préoccupation grandissante pour les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, en particulier ceux de la bande sahélienne dont le Tchad », a dit le Représentant adjoint du Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme au Tchad, M. Delly Mawazo.

Et pour y mettre fin, des efforts conjoints sont nécessaires, comme le souligne Brice Kader Tago, Coordonnateur Pays de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime. « Nous ne pouvons pas tolérer que ce crime fasse l'objet d'une indifférence et d'une impunité croissantes. Nous devons renforcer la résilience face à l'exploitation et aux problèmes socio-économiques et culturels sous-jacents qui favorisent cette traite », dit-il.

***

Pour plus d’informations, veuillez contacter

- le Ministère de la Justice : M. Dingamadji Carlos Rotta, Directeur de la Législation et de la Coopération internationale. Courriel : rotta.carlos@gmail.com

- l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) : François-Xavier Ada-Affana. Courriel : fadaaffana@iom.int.

- l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime : Brice Kader Tago, Coordonnateur pays. Courriel : brice.tago@un.org.

- le Haut-Commissariat aux droits de l'homme : M. Delly Mawazo, Représentant adjoint au Tchad. Courriel : mawazo2@un.org

SDG 1 - PAS DE PAUVRETÉ
SDG 10 - INÉGALITÉS RÉDUITES
SDG 11 - VILLES ET COMMUNAUTÉS DURABLES
SDG 8 - TRAVAIL DÉCENT ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE