Communiqué
Local

La santé mentale des migrants de retour, une priorité pour l’OIM

Les rapatriés rencontrent le personnel de l'OIM à leur arrivée

Les rapatriés arrivent à l'aéroport international de Kotoka à Accra

Le personnel de l'OIM accompagne le rapatrié tout au long du processus de retour et de réintégration

Accra, Ghana – Le 10 octobre 2023, Journée mondiale de la santé mentale, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), dans le cadre du Programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique subsaharienne (MPRR-SSA) et en étroite collaboration avec le Gouvernement du Ghana, a fourni de à 134 migrants ghanéens (127 hommes, 7 femmes) une aide au retour volontaire de Libye par vol charter. Le bien-être mental étant crucial pour une réintégration réussie et durable des migrants de retour, les évaluations psychosociales font partie des premières mesures prises par l’OIM Ghana à leur arrivée. En 2023, 505 migrants de retour (457 hommes et 48 femmes) ont bénéficié de ce type de soutien.

Les services de santé, les services d’immigration, les services de santé au port, le bureau national d’investigation et les services de police du Ghana ont rejoint l’équipe de l’OIM à l’aéroport pour faciliter le processus d’arrivée des migrants. Le soutien a également consisté à fournir de la nourriture, de l’eau, des kits d’hygiène, de l’argent en espèces pour les besoins immédiats, et à assurer le transport vers les principales zones de retour, notamment Dormaa et Kintampo, Kumasi ainsi qu’à Accra.

« À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, nous assurons aux migrants de retour que leur bien-être et leur santé mentale sont notre priorité », a déclaré Fatou Diallo Ndiaye, Cheffe de mission de l’OIM au Ghana. « Le soutien psychosocial est un pilier essentiel de notre modèle de réintégration durable. Nous travaillons en étroite collaboration avec des professionnels de la santé mentale, des membres de la communauté et même des membres de famille pour fournir les premiers soins psychologiques afin de nous assurer que les migrants de retour reçoivent un soutien adéquat ».

Certains migrants sont victimes de stigmatisation, d’exploitation, de violence et sont soumis à des conditions de vie inhumaines lorsqu’ils voyagent, particulièrement le long des routes irrégulières, comme le désert du Sahara et la Méditerranée en passant par la Libye. La décision de retour au pays n’est pas toujours facile à prendre. Les attentes des membres de la famille ou de la communauté peuvent être élevées, et cette pression peut affecter la santé mentale des migrants, rendant difficile leur réintégration efficace dans leur communauté.

« Le retour en cette Journée mondiale de la santé mentale revêt une signification profonde pour moi. J’ai perdu mon meilleur ami en traversant le désert et j’ai dû l’enterrer. Les traumatismes et les difficultés que j’ai endurés au cours de mon périple migratoire ont laissé des cicatrices invisibles. Pour les migrants comme moi, l’accès aux soins de santé mentale n’est pas seulement une nécessité, c’est une bouée de sauvetage. Il s’agit de comprendre que le bien-être mental est aussi vital que la santé physique, et que recevoir ce soutien peut faire la différence entre l’espoir et le désespoir pour bon nombre de migrants en quête d’une vie meilleure », a déclaré un migrant de retour à l’OIM.

Dès leur arrivée, les personnels de l’OIM, des services de santé et de l’agence nationale de gestion des catastrophes du Ghana (NADMO), dotés d’une expertise en matière de soutien psychologique, ont prodigué des premiers soins psychologiques et des évaluations de la santé mentale, tout en veillant à ce que les personnes concernées soient orientées vers d’autres services si nécessaire.

« En cette Journée mondiale de la santé mentale, nous rappelons à la société que tout le monde peut être confronté à une crise de santé mentale, quels que soient ses antécédents, sa race, sa culture ou sa religion. Alors que nous accueillons aujourd’hui les migrants de retour, nous savons qu’il est important de les accueillir avec amour et attention pour leur permettre de se réintégrer facilement dans leur communauté d’origine », a déclaré Rev Fred Akator, Responsable principal de la lutte contre les catastrophes au NADMO.

Parmi les migrants de retour se trouvaient 34 personnes souffrant de problèmes médicaux, ce qui rendait leur situation vulnérable et nécessitait une assistance spécialisée. L’OIM Libye a fourni à ces personnes le traitement nécessaire avant le départ et des escortes médicales à bord du vol, ainsi qu’une réserve de médicaments pour une durée de trois mois.

En outre, l’OIM et ses partenaires aideront les migrants de retour à élaborer un plan de réintégration complet qui englobe les besoins économiques, sociaux et psychosociaux, et qui peut également inclure l’identification d’activités génératrices de revenus, le logement, l’éducation ou la formation pour développer des compétences entrepreneuriales et d’autres aptitudes. Rien qu’en 2023, plus de 164 migrants de retour (150 hommes et 14 femmes) ont bénéficié de cette approche innovante et holistique.

Ce soutien est rendu possible grâce au Programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique subsaharienne (MPRR-SSA), financé par l’Union européenne.

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Pour plus d’informations, veuillez contacter:

Victoria Adomako, Assistante de réintégration de l’OIM au Ghana, à l’adresse VKankam@iom.int.

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