Communiqué
Local

La Sierra Leone tient sa première conférence nationale sur la traite des personnes

Le Coordonnateur résident des Nations Unies faisant une déclaration lors de la conférence au nom des Nations Unies en Sierra Leone

Le Chef de mission de l’OIM en Sierra Leone et d’autres parties prenantes à la conférence nationale

Freetown - Le lundi 28 février, le Gouvernement de Sierra Leone et ses partenaires ont organisé la première conférence nationale sur la traite des personnes, dont le thème est « Strengthening National Frameworks and Stakeholders Network to Stop Modern Slavery » (Renforcer les cadres nationaux et le réseau des parties prenantes pour mettre fin à l’esclavage moderne). Selon Babatunde Ahonsi, Coordonnateur résident des Nations Unies en Sierra Leone, cette conférence nationale est une opportunité idéale pour réfléchir et planifier des actions visant à poursuivre la lutte commune contre la traite des personnes en Sierra Leone. « Les Nations Unies en Sierra Leone, par l’intermédiaire de l’OIM et de l’ONUDC, continueront à soutenir les priorités stratégiques du groupe de travail national sur la traite des personnes, en examinant de manière pragmatique les trois P (prévention, protection et poursuite) et les résultats de cette conférence nationale ».

Babatunde Ahonsi a décrit la traite des personnes comme une activité criminelle affreuse qui constitue une atteinte à la dignité humaine, car elle entraîne souvent de graves violations des droits humains et des abus. Il a noté que le gouvernement de la Sierra Leone, ses partenaires de développement, y compris l’ONU, travaillent ensemble pour lutter contre la traite des personnes malgré les défis liés à la pandémie de COVID-19 et aux capacités d’adaptation des trafiquants à l’évolution des situations.

La Ministre des Affaires sociales, l’Honorable Baindu Dassama, a déclaré que l’objectif de la conférence est de regrouper les parties prenantes afin de lancer une plateforme de données dédiée à la traite des personnes en Sierra Leone, de commencer à rendre opérationnelle une ligne d’assistance téléphonique sur la traite des personnes et de mettre en place un cadre pour une stratégie de lutte contre la traite des personnes à mettre en œuvre au cours des cinq prochaines années. « Notre objectif est de créer des partenariats plus solides entre les parties prenantes de la lutte contre la traite des personnes afin de contribuer à réduire ce phénomène. Il est donc entendu que les participants à la conférence apportent des contributions significatives pendant et après l’engagement d’aujourd’hui, notamment sur les questions de protection des personnes vulnérables, y compris les femmes et les enfants, qui risquent d’être victimes de la traite à des fins d’esclavage, de travail forcé et d’exploitation sexuelle », a-t-elle ajouté.

Dans son allocution, le Président de la République de Sierra Leone, le Dr Julius Maada Bio, a déclaré que, dans le cadre de l’espace politique et réglementaire, il travaille avec l’ensemble du Gouvernement et avec des partenaires pour lancer une politique migratoire nationale globale pour la Sierra Leone et qu’« il s’efforce également de structurer et de gérer la migration de la main-d’œuvre avec le Ministère du Travail et de la Sécurité sociale de manière à rendre les migrants moins vulnérables à l’exploitation et à la traite. Il existe davantage de possibilités de collaboration entre les agences et les partenaires pour que la migration de la main-d’œuvre se déroule correctement ».

« Au niveau national, nous avons entrepris d’examiner et d’améliorer la loi de 2007 (Act of 2007) contre la traite des personnes, la loi n° 7 (Act No. 7). Le projet de loi 2021 sur la lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants est plus détaillé, conforme aux meilleures pratiques internationales, et s’attaque à une plus grande variété de crimes, notamment la servitude pour dettes, l’exploitation sexuelle, le prélèvement illicite d’organes et toutes les formes de trafic de migrants », a-t-il ajouté.

L’événement a réuni le Président de la République de Sierra Leone, des représentants du système des Nations Unies en Sierra Leone, ainsi que des ONG, des OSC, des organisations internationales travaillant sur les questions de traite des personnes dans le pays, des représentants des étudiants, entre autres participants. Elle a été rendue possible grâce au soutien de l’OIM, des États-Unis, de l’ambassade d’Irlande à Freetown, de l’Université de Géorgie, de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime et d’autres partenaires.

Pour plus d’informations sur les programmes de l’OIM en Sierra Leone, veuillez contacter le Dr James Bagonza, email : jbagonza@iom.int. Pour les médias : Alfred Fornah, email : afornah@iom.int