Communiqué
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Les pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre intègrent la mobilité humaine et les changements climatiques dans leurs plans nationaux

Les récentes inondations ont déplacé 1,2 million de personnes dans la région. Photo OIM/Tchad

Genève/Lomé, 25 septembre - Les pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre se sont réunis pour prendre des mesures décisives sur les enjeux de plus en plus nombreux de la mobilité humaine et des changements climatiques en s'efforçant de les intégrer dans leurs politiques nationales. Cette initiative marque une étape importante pour la région qui s'oriente vers une action climatique plus globale et guidée par des politiques. 

La région est confrontée à une augmentation des déplacements liés aux changements climatiques, avec plus de 1,2 million de personnes déplacées par les récentes inondations en 2024, contre 624 700 personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays l'année précédente. La Banque mondiale prévoyant jusqu'à 32 millions de migrants climatiques d'ici 2050, les gouvernements reconnaissent de plus en plus la nécessité de mettre en place des stratégies climatiques globales afin de se préparer aux futurs événements. En plaçant la mobilité humaine au cœur des plans nationaux, les pays pourront aborder le double défi des changements climatiques et du déplacement, en veillant à ce que les politiques ne traitent pas uniquement d’atténuation des effets des changements climatiques, mais qu’elles incluent également les communautés en mouvement. 

Lors d'une récente réunion, les négociateurs en matière de lutte contre les changements climatiques des pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale ont discuté du lien entre changements climatiques et mobilité humaine. L'événement, organisé conjointement par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et plusieurs agences des Nations unies et organisations environnementales, visait à fournir aux participants les outils nécessaires pour intégrer les questions de mobilité dans leurs plans nationaux d'adaptation (PNA) et dans leurs engagements en matière de lutte contre les changements climatiques (NDC). Cette initiative fait écho à l’appel lancé à tous les pays par le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations Unies (AGNU), à élaborer des plans d'action nationaux d'ici 2025 afin de lutter contre les changements climatiques mondiaux. 

« La réalité à laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui est brutale : les changements climatiques ne sont pas une menace lointaine, mais un enjeu de plus en plus présent qui intensifie les vulnérabilités existantes et en crée de nouvelles », a déclaré M. Leonardo Santos Simão, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et Chef du bureau des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel. « En Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, les phénomènes météorologiques extrêmes, les sécheresses prolongées et l'élévation du niveau des mers déplacent des communautés entières et exacerbent la concurrence pour des ressources limitées. » 

Au cours de cet événement de trois jours, les participants ont identifié les principales possibilités d'intégrer les questions de mobilité humaine dans les négociations sur le climat, tant au niveau national qu'international, en particulier dans la perspective de la COP29 qui se tiendra en novembre. Ces discussions étaient importantes, car les pays de la région cherchent à intégrer les migrations et les déplacements liés aux changements climatiques dans leurs stratégies plus larges de résilience climatique. 

Pour cet événement, les jeunes leaders et de migrants de la région ont été sollicités et ont participé activement aux discussions. Ils ont expliqué l'impact des changements climatiques sur leurs communautés, en montrant les problèmes auxquels ils sont confrontés, tels que l'augmentation des inondations, la diminution des surfaces de terres arables et la perturbation des itinéraires de transhumance. Leurs perspectives innovantes sur l'intégration de la mobilité humaine dans les politiques nationales soulignent la nécessité de solutions inclusives et axées sur la jeunesse dans les stratégies climatiques régionales. Leurs différents témoignages font ressortir le besoin urgent de politiques nationales qui non seulement s'attaquent aux changements climatiques, mais protègent également les populations vulnérables contraintes de se déplacer en raison de ces catastrophes. 

« Cette formation a été une chance inouïe pour les jeunes militants comme moi car nous avons pu discuter avec des experts et partager des idées sur les défis auxquels nous sommes confrontés. L'intégration de la mobilité humaine liée au climat dans nos politiques nationales est un grand pas en avant », a déclaré Mariam Hamzat, une militante nigériane pour le climat et le développement durable. « Il ne tient qu'à nous de continuer à promouvoir ces changements en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale. » L'événement a favorisé la collaboration entre les pays, renforçant les approches régionales de la mobilité humaine et des changements climatiques. En formant les négociateurs à défendre ces questions au niveau national et lors d’événements internationaux tels que la COP 29, et en donnant la parole à de jeunes leaders, les pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre permettent la création de politiques climatiques plus inclusives et plus résilientes qui tiennent compte des réalités croissantes du déplacement dans la région. 

« J'ai été impressionnée par le niveau d'engagement des participants tout au long de l'atelier, ainsi que par leur volonté de continuer à apprendre et à comprendre ce que la mobilité humaine implique en Afrique de l'Ouest et du Centre », a observé Hind Aïssaoui Bennani, spécialiste régionale de l'OIM sur la mobilité climatique. 

L'événement a été organisé en partenariat avec le Centre de coordination régionale pour l'Afrique de l'Ouest et Centrale de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), le Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (UNOWAS) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), et en collaboration avec NDC Partnership et l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).  

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Pour plus d'informations, veuillez contacter : 

À Dakar :  

Hind Aïssaoui Bennani, haissaoui@iom.int 

Joëlle Furrer, jfurrer@iom.int 

  

À Genève :  

Chloé Lavau, clavau@iom.int 

Kennedy Okoth, kokoth@iom.int 

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