Niamey – Du 29 novembre au 1er décembre 2022, les ministères de l’Intérieur du Niger et du Ghana, le Bureau des affaires internationales de stupéfiants et de répression du Département d’État américain et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont organisé un atelier régional sur la gouvernance intégrée et la gestion coopérative des frontières. L’atelier a été axé sur les pays du Sahel et du Golfe de Guinée. Il a réuni des représentants de l’Union Africaine, de la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), ainsi que des représentants de gouvernements et du personnel de l’OIM au Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sierra Leone, Tchad et Togo.

Les participants ont échangé leurs expériences sur la gestion coopérative des frontières aux niveaux local, national et régional, évalué l’implication des communautés dans la gouvernance des frontières et discuté de la manière dont les stratégies relatives à la libre circulation pourraient promouvoir la paix dans le Sahel et le Golfe de Guinée. Les participants ont également formulé des recommandations, notamment sur l’amélioration du partage d’informations entre les États et l’intégration de la surveillance épidémiologique dans les systèmes de collecte de données sur les migrations dans le but d’approfondir et de renforcer la gestion humanitaire et sanitaire des frontières.

Les pays du Sahel et du Golfe de Guinée sont confrontés à plusieurs défis similaires liés à la gestion des frontières. L’insécurité causée par les attaques et les conflits se propage à travers les frontières poreuses avec des conséquences dramatiques sur les populations. Cette situation oblige bon nombre de personnes à fuir leurs foyers, cherchant parfois refuge dans les pays voisins. Compte tenu du rôle essentiel des frontières dans le commerce international, la mobilité et la sécurité, la stratégie de gestion intégrée des frontières de l’Union Africaine fournit des orientations quant aux approches des parties prenantes en matière de gouvernance des frontières en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Dans cette optique, cet atelier visait à créer une plateforme où des solutions contextuelles aux défis régionaux peuvent être discutées. « En Afrique, la paix et la sécurité sont fondamentalement liées à la bonne gouvernance des frontières et à la question du développement harmonieux et intégré des zones frontalières », déclare Seve Diomande, Chef de mission par intérim de l’OIM au Niger. « Les États africains ont démontré leur volonté de renforcer leurs capacités de gouvernance des frontières et de rendre les zones frontalières bien gouvernées, fluides et propices aux échanges frontaliers. Il s’agit notamment de protéger les droits des communautés locales et des migrants et de favoriser le développement, la paix et la cohésion sociale de part et d’autre de la frontière », ajoute-t-il.

L’atelier régional a été organisé grâce à un financement du Bureau des affaires internationales de stupéfiants et de répression du Département d’État américain par le biais des projets « HASKE DST : Renforcement du siège de la DST et des capacités de gestion intégrée des frontières sud pour lutter contre la criminalité transnationale » (HASKE DST II), « Promouvoir la coordination et la coopération entre les communautés frontalières et les autorités chargées de la gestion des frontières au Burkina Faso et au Niger » et « Renforcement des Frontières Nord de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo ».

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Pour le Niger - Aïssatou Sy, Responsable de l’information publique, OIM Niger, Tél. : +22780066531, email : aisy@iom.int

Pour le Ghana – Nnamdi Iwuora, Gestionnaire de programme, OIM Ghana, Tél. : +233 302 742 930 Ext. 2401, email : niwuora@iom.int.