Communiqué
Local

L’OIM organise un dialogue régional sur la mobilité dans le contexte du changement climatique en Afrique de l’Ouest et du Centre

Trois migrantes en milieu urbain, bénéficiaires du projet pilote MiTSA, présentent fièrement leur première récolte. @IOM, 2023/Mohamed Aly Diabaté

Dakar – Mardi 3 octobre, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a réuni les principales parties prenantes d’Afrique de l’Ouest et du Centre et d’ailleurs pour un dialogue régional préliminaire sur la mobilité dans le contexte du changement climatique. Cet événement en ligne a été organisé en amont de la prochaine session du Dialogue international sur la migration (IDM), qui a également eu lieu les 5 et 6 octobre à Genève, en Suisse, sous le thème « Pensons à demain, agissons aujourd’hui : le futur de la mobilité humaine dans le contexte du changement climatique ».

Cet événement en ligne a rassemblé plus de 100 parties prenantes issues d’organisations de la société civile, du secteur privé, de communautés pastorales, de gouvernements et de représentants de donateurs, de jeunes et de médias de toute la région, ainsi que 12 intervenants. Les débats ont principalement porté sur les prochaines étapes après l’expansion de la Déclaration ministérielle de Kampala sur la migration, l’environnement et le changement climatique (KDMECC-AFRICA) et ont souligné les rôles cruciaux que les gouvernements et les jeunes ont joués et continuent de jouer dans le processus. Ils ont également mis l’accent sur l’intérêt des organisations de la société civile (OSC) à collaborer plus étroitement avec l’OIM et à s’engager activement dans la thématique de la mobilité humaine dans le contexte du changement climatique par le biais d’une collaboration active.

Les parties prenantes se sont également penchées sur l’importance d’adopter une approche holistique et pansociétale, pour faire face à la question de la mobilité induite par les changements climatiques. À l’issue de ces débats, quatre messages clés ont été formulés :

- L’approche pansociétale (« Agir ensemble ») est nécessaire pour construire un discours fondé sur des données factuelles et équitable pour les communautés de la région et pour stimuler des actions concrètes en faveur du climat.

- L’importance de soutenir le dialogue au niveau national entre toutes les parties prenantes sur la Déclaration de Kampala sur la migration, l’environnement et le changement climatique, y compris sur sa mise en œuvre.

- À la suite de leur participation essentielle au processus de Kampala, les représentants de la jeunesse ont fait preuve d’un grand enthousiasme pour participer activement à la mise en œuvre de la Déclaration de Kampala sur la migration, l’environnement et le changement climatique.

- Si nous voulons « agir aujourd’hui », il faut faciliter l’accès au financement climatique pour les communautés en première ligne, et que le secteur privé et la diaspora de la région aient un rôle essentiel à jouer, notamment dans le développement de solutions fondées sur la nature et d’emplois verts pour les jeunes.

Pour de nombreux acteurs du Burkina Faso, du Nigéria, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Togo, de l’Ouganda et de toute la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, les perspectives communes sur l’action en faveur du climat et la mobilité humaine restent le développement et le renforcement des actions locales, régionales et internationales.

« Des partenariats solides sont essentiels. L’OIM coopère avec le Groupe de travail régional sur les changements climatiques, l’environnement, la sécurité et le développement en Afrique de l’Ouest et copréside le Réseau régional des Nations Unies sur les migrations », déclare Christopher Gascon, Directeur régional de l’OIM. « Le changement climatique est une réalité humaine et a déjà un impact sur les schémas migratoires dans la région, où les communautés et les gouvernements sont en première ligne ».

L’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) a rapporté en 2022 1 156 060 personnes déplacées à l’intérieur de leur pays en raison de catastrophes telles que des inondations, des tempêtes ou des glissements de terrain, tandis que la Banque mondiale prévoit que 32 millions de personnes pourraient être contraintes de se déplacer à l’intérieur de leur pays si aucune action en faveur du climat et d’un développement inclusif n’est mise en œuvre.

« Notre engagement est de protéger à la fois notre environnement et le bien-être de notre population en intégrant la mobilité humaine dans les efforts de résilience climatique », ajoute M. Jiwoh Abdulai, Ministre de l’Environnement et du Changement climatique, République de Sierra Leone.

À l’avant-garde des efforts opérationnels, de recherche, de politique et de plaidoyer, l’OIM s’efforce de faire figurer la migration environnementale au cœur des programmes nationaux, régionaux et internationaux. En étroite collaboration avec les États membres, les observateurs et les partenaires de l’Organisation, l’OIM s’engage à soutenir une coopération multilatérale inclusive et à développer des réponses novatrices en matière de migration, susceptibles de faire de la migration humaine et ordonnée une des solutions pour faire face à l’urgence climatique.

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Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Hind Aïssaoui Bennani, Spécialiste régionale chargée de la thématique Migration, Environnement et Changement climatique, haissaoui@iom.int

Joëlle Furrer, Responsable régionale, Médias et Communication, jfurrer@iom.int

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