Communiqué
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L’OIM Sénégal a procédé à la validation de l’étude nationale portant sur l’analyse des politiques publiques en lien avec la thématique migration, environnement et changement climatique

Ouverture de l’atelier par la cheffe de mission OIM Sénégal FALASCHI Valeria : Crédit photo Lygali DISU/ OIM Sénégal
Photo de groupe : Les participants à l’atelier de restitution de l’étude : Crédit photo Lygali DISU/ OIM Sénégal
Présentation des réalisations du département MEEC par DIOP Ousmane (Senior Project Assistant (MECC) : Crédit photo Lygali DISU/ OIM Sénégal

Dakar– Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Programme Régional pour la Migration en Afrique (ARMP), l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM) a organisé un atelier de restitution et de validation de l’étude nationale portant sur l’analyse des politiques publiques en lien avec la thématique migration, environnement et changement climatique au Sénégal, ce jeudi 8 septembre à l’hôtel Ngor Diarama.

Au Sénégal, les facteurs liés à l’environnement et au changement climatique constituent des moteurs des migrations internes et internationales depuis plusieurs années. Aujourd’hui la dégradation environnementale et le changement climatique ont des impacts directs sur les migrations qui présentent des profils diversifiés : migrations internes vers les centres urbains, migrations internationales, migration de travail dans les pays d’Afrique de l’Ouest. Lors de son allocution d’ouverture de l’atelier, la cheffe de mission de l’OIM Sénégal, Valeria Falaschi, a rappelé que « comprendre les enjeux des thématiques climatiques sur la gestion des migrations est essentiel pour parvenir à des migrations sûres, ordonnées, régulières et bénéfiques ».

L’étude nationale portant sur l’analyse des politiques publiques en lien avec la thématique migration, environnement et changement climatique au Sénégal a été menée par le professeur et chercheur Mamadou Dimé. A la fin de sa présentation des résultats de l’étude, le professeur a exposé à l’assemblée les conclusions suivantes :

  • Les structures étatiques qui ont en charge des questions d’environnement et de changement climatique manquent de capacités (surtout des ressources humaines qualifiées sur les migrations) capables de les amener à mieux intégrer cette problématique dans les documents de référence qu’elles élaborent régulièrement notamment dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC).
  • Les liens entre les migrations, la dégradation environnementale et le changement climatique ne bénéficient pas d’une reconnaissance institutionnelle à travers leur intégration dans les documents politiques, institutionnels et juridiques servant aujourd’hui de cadres de référence en matière de politique publique au Sénégal.
  • Il existe une importante documentation institutionnelle sur le changement climatique, notamment sur ses manifestations, ses conséquences néfastes, les pratiques d’adaptation et d’atténuation et les stratégies pour y faire face mais les liens avec les migrations ne sont évoqués que selon une double perspective d’analyse : les migrations comme pratique d’adaptation à la dégradation de l’environnement et au changement climatique et leurs impacts sur l’émigration irrégulière.

Par ailleurs, le professeur après avoir félicité cette initiative, a affirmé : « Cette analyse des politiques publiques sur la thématique migration, environnement et changement climatique au Sénégal apporte ressources clés pour élaborer des politiques de plus en plus adaptées». L’atelier de restitution de l’étude a réuni le Secrétariat d'État chargé des Sénégalais de l'Extérieur, La Direction Générale Chargée des Sénégalais de l’Extérieur, le ministère de l’Environnement et une pluralité d’acteurs issus des collectivités territoriales, de la société civile, des organisations internationales, du système des Nations Unies, du secteur privé, du milieu académique et de la recherche. Cet atelier de restitution des résultats de l’étude menée dans le cadre du Programme Régional pour la Migration en Afrique (ARMP) financé par le gouvernement américain à travers le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) et mis en œuvre par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).

Le programme ARMP couvre 21 pays de l’Afrique dont 5 en Afrique de l’Ouest. Son objectif est d’appuyer les gouvernements à répondre de manière appropriée aux besoins et aux situations d’urgence, renforcer les capacités nationales et la coopération régionale et internationale en matière de gestion des migrations, de partenaires et de réponses aux crises.

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