Yaoundé - Dans une démonstration sans précédent de leadership et d'engagement envers la protection des droits humains, le Gouvernement du Cameroun, sous la houlette du ministère des Affaires Sociales, a initié le 18 mars 2024 une campagne de sensibilisation contre la traite des personnes et les trafics illicites des migrants avec l’appui technique de l’Agence des Nations Unies pour les migrations (OIM). La cérémonie de dévoilement des affiches à l'aéroport de Yaoundé-Nsimalen, présidée par le Ministre des Affaires Sociales, a été l'occasion de réaffirmer l'engagement ferme du gouvernement à lutter contre ces pratiques inhumaines.    

L'événement a rassemblé une multitude de parties prenantes, allant des membres du gouvernement aux représentants des organisations internationales en passant par la société civile et les partenaires internationaux à l’instar du Représentant résident de la Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique centrale au Cameroun, La Représentante de l’Organisation Interpol pour ne citer que ceux-là.  

Dans son discours inaugural, le ministre des Affaires Sociales Pauline Irène NGUENE a souligné l'importance cruciale de sensibiliser les populations sur la traite des êtres humains et les trafics illicites des migrants, tout en appelant à des actions concertées pour combattre ces fléaux.  

« C’est donc pour nous l’occasion d’inviter le public à briser le tabou et la loi du silence et à se saisir de cet instrument mis à leur disposition pour dénoncer et signaler les cas de traite ou de trafic qui donnent généralement lieu aux migrations irrégulières avec les conséquences multiples […]. J’en appelle aux médias ici présents de relayer et d’amplifier cette information afin qu’elle atteigne les populations même les plus éloignées de la capitale » dit-elle. 

Les affiches dévoilées lors de cet événement ont été conçues pour informer et éduquer le public sur les dangers de la traite des êtres humains et des trafics illicites des migrants, ainsi que sur les signes précurseurs à reconnaître et les mesures à prendre pour aider les victimes. Elles seront largement diffusées aux aéroports internationaux de Yaoundé et de Douala, où la prévention et la sensibilisation revêtent une importance particulière en raison du flux de voyageurs et du rôle crucial de ces hubs dans la lutte contre ces pratiques. Le Cameroun, constitue effectivement un pays de transit et de destination pour les trafiquants et les victimes de nationalités diverses (tchadiennes, centrafricaines, sri-lankaises, indiennes etc.) qui transitent bien souvent par voie aérienne.  

Lors de la première revue internationale du  Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières en mai 2022, le gouvernement camerounais s'est engagé à renforcer les capacités nationales dans la lutte contre la traite des êtres humains et les trafics illicites des migrants, en tenant compte des besoins spécifiques exprimés par les acteurs gouvernementaux et la société civile.  

La reconnaissance internationale des efforts du Cameroun dans la lutte contre la traite des personnes a été réaffirmée par le passage du pays à un niveau supérieur dans le rapport de 2023 sur la traite des personnes, publié par le Bureau de surveillance et de lutte contre la traite des personnes du Département d'État américain. Cette réussite témoigne de l'engagement résolu du gouvernement à éradiquer ces pratiques et à protéger les droits de l'homme. 

L'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) apporte son soutien indéfectible au gouvernement camerounais dans cette lutte, en travaillant en étroite collaboration avec les institutions depuis février 2021. Cette collaboration fructueuse a abouti à la création et l'inauguration en janvier 2022 d'un centre d'écoute et de transit à Yaoundé pour les victimes de traite, répondant au numéro vert 1503. 

Dans cette optique, le gouvernement appelle à une mobilisation accrue des ressources pour renforcer les actions de sensibilisation et de prévention, ainsi que pour soutenir les initiatives de protection et d'assistance aux victimes. Les ressources supplémentaires sont essentielles pour étendre l'impact de ces efforts et protéger les droits et la dignité de tous. 

***

Pour plus d'informations, veuillez contacter : 

Mme DIKOUME Véronique, E-mail: jasondik2007@yahoo.fr Tél: +237 699712527 

Pascale Essama, OIM Cameroun E-mail: pessama@iom.int Tél: +237 657103074