Communiqué
Local

Mauritanie : l’OIM renforce son partenariat avec les institutions publiques pour améliorer la protection et l’inclusion socioéconomique des migrants

Mauritanie : l’OIM renforce son partenariat avec les institutions publiques pour améliorer la protection et l’inclusion socioéconomique des migrants

Nouakchott – Les 16 et 17 décembre 2020, l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) a signé des accords de partenariat avec la Direction du Registre Social de la Délégation Générale à la Solidarité Nationale et à la Lutte contre l’Exclusion (Taazour), et l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés (ANRPTS) afin d’améliorer la protection et l’inclusion socioéconomique des migrants.

Ces nouveaux partenariats permettront d’inclure les migrants et leurs foyers dans les initiatives prises par l’état mauritanien et de faciliter la régularisation du statut des migrants en situation irrégulière.

Les mesures de restriction liées à lutte contre la propagation du COVID-19 ont une incidence majeure sur la population, particulièrement sur les migrants vivant en Mauritanie. En dépit des mesures d’accompagnement mises en œuvre par le gouvernement mauritanien, et des partenaires engagés de la société civile, plusieurs travailleurs migrants et leurs familles restent toujours sous pression. Ils font face, entre autres, à l’impossibilité de rejoindre leur famille en cas de besoin et parfois à la menace d’expulsion de leur logement pour loyers impayés. 

« La Délégation Générale à la Solidarité Nationale et à la Lutte contre l’Exclusion, Taazour, a lancé, à travers son Registre Social, une initiative d’urgence ambitieuse pour le ciblage des ménages les plus pauvres à Nouadhibou et Nouakchott, pouvant éventuellement bénéficier des actions ciblées de protection sociale envisagées par l’Etat mauritanien », a expliqué le Directeur Général du Registre social et du système d’information, M. Ahmed Salem Ould Bedde.

En appui à ces efforts, l’OIM soutiendra la Direction du Registre social en facilitant la mise en contact avec les ménages migrants potentiellement éligibles à ce processus, y inclus les migrants mauritaniens de retour.

« Grâce à ce partenariat, l’OIM pourra complémenter les efforts d’accompagnement et de solidarité de la part des communautés migrantes elles-mêmes et de la société civile », déclare Laura Parker, Chargée de Protection à l’OIM en Mauritanie. « Notre collaboration avec le Registre social vise à pérenniser les efforts louables de Taazour et de l’Etat mauritanien à l’égard des populations migrantes depuis le début de la pandémie », ajoute-t-elle.

Un autre souci majeur exprimé par les migrants installés en Mauritanie est l’accès à la documentation individuelle – à la fois la documentation d’état civil et notamment les actes de naissance des enfants nés en Mauritanie, et la documentation permettant de régulariser le séjour dans le pays. La méconnaissance des procédures relatives à l’obtention des documents et à l’enrôlement à l’état civil, le manque de ressources pour couvrir les frais nécessaires, et parfois les difficultés pour obtenir les pièces justificatives depuis le pays d’origine comptent parmi les causes les plus récurrentes de ce problème.

L’accès aux documents individuels constitue une protection essentielle contre toute sorte d’exploitation et abus des droits humains. Assurer l’accès à la documentation permet de lutter contre la traite des êtres humains et contre l’apatridie, en plus de faciliter l’accès aux droits et aux services de base.

Pour faciliter l’accès des migrants en situation de vulnérabilité aux documents d’état civil et de séjour, l’OIM les référencera à son partenaire d’assistance légale qui les accompagnera dans la constitution de leur dossier auprès de l’ANRPTS. En effet, l’obtention des pièces justificatives depuis les pays d’origine est parfois difficile. Elle nécessite une implication consulaire ou un accompagnement linguistique pour orienter les personnes sur les procédures judiciaires à suivre par exemple en cas de déclaration de naissances hors délai.

L’OIM et l’ANRPTS produiront et diffuseront également des supports d’information à l’endroit des migrants afin de vulgariser les procédures de déclaration de naissance et de régularisation de séjour.

A l’occasion de la signature de ce partenariat, le Secrétaire Général de l’ANRPTS, Dr Boide Sghair Sidi Mohamed, a rappelé que « Chaque enfant a droit à l’enregistrement de sa naissance, qu’il soit en situation migratoire ou dans son propre pays. A travers ce partenariat, nous voulons promouvoir l’enrôlement des migrants à l’état civil, pour qu’ils puissent bénéficier des droits et des services auxquels ils sont éligibles, durant leur séjour en Mauritanie ou une fois de retour dans le pays d’origine. »

En effet, « reconstruire en mieux », et de manière inclusive, fait partie des piliers de base de la riposte globale à la COVID-19 soutenue par le Système des Nations unies. Cela exige un intérêt partagé et collectif pour la santé, la sécurité et le bien-être des migrants et des populations hôtes.

Ces actions seront appuyées par le financement du Bureau de la population, des réfugiés et des migrations du Département d’Etat des Etats-Unis (PRM).

Pour plus d’informations, veuillez contacter Momme Ducros : mducros@iom.int et Laura Parker : lparker@iom.int.