Abidjan – L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et le Bureau des Nations Unies de lutte contre le terrorisme (BLT) ont lancé un mécanisme intégré pour la stabilité des frontières visant à renforcer la coopération en matière de gouvernance et de sécurité des frontières dans des zones stratégiques pour promouvoir la stabilité régionale.

Face à l’instabilité persistante au Sahel et en Afrique de l’Ouest, les événements violents sont devenus plus fréquents et plus meurtriers ces dernières années, et leur dynamique sous-jacente est devenue de plus en plus complexe.

Dans ce contexte, la mise en place du mécanisme intégré pour la stabilité des frontières en tant que plateforme de coordination multilatérale contribuera à renforcer la coopération entre les acteurs impliqués dans la gouvernance et la sécurité des frontières en Afrique de l’Ouest. L’initiative facilitera également la mise en œuvre et le développement de stratégies régionales et nationales, ainsi que de cadres politiques visant à améliorer la gouvernance et la gestion intégrée des frontières afin de garantir une meilleure stabilité des frontières. Les parties prenantes impliquées dans ce nouveau mécanisme de gouvernance intégrée bénéficieront d’un cadre structuré pour le partage d’informations et le renforcement des capacités en matière d’immigration et de gouvernance des frontières. Cette initiative est en phase avec la Stratégie de l’Union Africaine pour une meilleure gouvernance intégrée des frontières (2020) qui souligne le potentiel positif des frontières en tant que facteurs de promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité, ainsi que l’amélioration et l’accélération de l’intégration à travers une gouvernance efficace des frontières tout en facilitant la circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux entre les États membres de l’Union Africaine.

« Comme vous le savez, la Côte d’Ivoire, à l’instar d’autres pays frères de la sous-région, est confrontée à des attaques dans sa partie septentrionale. Vous comprendrez donc que toute initiative relative à l’amélioration de la gestion et de la sécurité de nos frontières nous tient à cœur », a déclaré le Général Touré Seydou, Conseiller diplomatique au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, au nom du Général Vagondo Diomandé, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de la République de Côte d’Ivoire. « J’espère vivement que les travaux aboutiront à des résolutions pertinentes qui garantiront la stabilité aux frontières des pays de notre sous-région ».

En outre, la réunion inaugurale a permis de rappeler la nécessité d’une réponse conjointe et globale basée sur la stratégie de l’UA pour une meilleure gouvernance intégrée des frontières, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et d’autres cadres politiques régionaux et nationaux.

« Il convient de noter que la stratégie de l’Union africaine pour une meilleure gouvernance intégrée des frontières reconnaît la responsabilité première des États membres en matière de gouvernance efficace des frontières. Nous, les partenaires, avons la responsabilité essentielle de les accompagner et de les soutenir dans l’appropriation de ce mécanisme afin d’en garantir la durabilité et l’efficacité. Mon message est donc axé le transfert de compétences et d’expériences, et le renforcement de l’appropriation avec des moyens et des ressources adéquats », déclare Mme Giovanie Biha, Représentante spéciale Adjointe du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS).

« À nos partenaires d’Afrique de l’Ouest : Le mécanisme pour la stabilité des frontières est la réponse à vos demandes légitimes d’un soutien international mieux coordonné pour renforcer la sécurité des frontières et les capacités de gestion des frontières. C’est votre mécanisme de coordination du renforcement des capacités », ajoute Tobias Grothe du Ministère fédéral allemand des Affaires étrangères.

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