Communiqué
Local

Projet Réduire les Tensions et Renforcer la Cohésion Sociale entre les Retournés et les Communautés Hôtes à Travers l’Accès aux Pièces d’Identité, aux Moyens de Subsistance et au Processus de Justice Transitionnelle

Photo : OIM République Centrafricaine 2023.

Bouar – Le projet « Réduire les Tensions et Renforcer la Cohésion Sociale entre les Retournés et les Communautés Hôtes à Travers l’Accès aux Pièces d’Identité, aux Moyens de Subsistance et au Processus de Justice Transitionnelle » a été lancé le mercredi 20 décembre 2023, sur l’esplanade de la mairie de Bouar par le Préfet de la préfecture de la Nana-Mambéré, représentant du Premier Ministre, en présence des représentants des Ministres conviés pour l’occasion, le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies en Centrafrique et les Chefs des agences du Système des Nations Unies

Mis en œuvre conjointement par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) avec l’implication du Ministère de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et de la Réconciliation Nationale (MAHSRN), du Haut Conseil à la Communication (HCC),  de la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR) et  du Projet d’Appui au Retour et à la Réintégration (PARET), ce projet a pour objectifs de prévenir la violence et de renforcer la cohésion sociale entre les populations retournées et les communautés résidant dans leurs zones d’accueil ou d’origine, en ciblant les causes des tensions existantes.

En effet, le projet a structuré son approche et ses interventions autour des obstacles administratifs, sociaux et économiques qui entravent la réinstallation des retournés et leur réintégration apaisée dans les communautés d’origine ou d’accueil.

Les interventions du projet s’articuleront autour de 3 objectifs stratégiques complémentaires qui visent à :

  • Créer les conditions nécessaires à la régularisation administrative des retournés/rapatriés pour faciliter leur réintégration dans leurs droits (documents d’identité, titres fonciers, etc.) y compris les droits liés aux questions de logements, terres et biens (LTB);
  • A ressouder les liens intercommunautaires en renforçant les liens économiques au sein des communautés et ;
  • A faciliter l’inclusion des retournés dans le processus de justice transitionnelle pour contribuer à lutter contre les préjugés et réduire les désirs de vengeance.

En outre, ce projet s'efforcera de créer les conditions nécessaires pour garantir une situation administrative régulière pour les retournés et rapatriés, garantissant ainsi leur réintégration dans leurs droits. Cela implique la délivrance de documents d'identité, aux moyens de subsistance et au processus de justice transitionnelle pour accéder pleinement à leurs droits, notamment en matière de logement, de terres et de biens.

La cérémonie du lancement officiel a été l’occasion pour le Représentant spécial adjoint du secrétaire général, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies en Centrafrique, de rappeler que « le processus d’élaboration de ce projet a été participatif et inclusif à travers des consultation et échanges avec les communautés à la base, les représentants des ministères-clés, les acteurs du système des Nations Unies, les ONG internationales, les organisations de la société civile nationale, les institutions de recherche, les femmes, les jeunes et les personnes vivant avec handicap ». Il souligne que « cette approche permettra au projet lancé aujourd’hui de bénéficier de l’approbation des acteurs cités ci-haut, de la responsabilisation et de la redevabilité. Elle va aussi, sans doute améliorer l’efficacité et optimiser les chances de réussite de nos interventions ». Pour terminer, il en appelle à une forte collaboration et implication de tous les acteurs dans le processus de leur mise en œuvre.

Cette initiative conjointe des Nations Unies s’aligne étroitement sur les priorités du gouvernement centrafricain définie dans le Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix (RCPCA), l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation (APPR) et d’autres politiques et stratégies nationales telles que la Feuille de Route de Luanda. Elles constituent une contribution importante dans la mise en œuvre du Plan Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable (2023-2027) et l’accélération des Objectifs de Développement Durable d’ici 2030.

Dans son allocution, le préfet de la Nana Mambéré, représentant du Premier Ministre, a décrit le contexte dans lequel ce projet est né, en soulignant notamment que « la République centrafricaine traverse deux décennies d’une crise sécuritaire complexe aux conséquences humaines graves. Cette crise de nature politique et quelques fois communautaires, entrave depuis longtemps la cohésion sociale en RCA. La présence des conflits intercommunautaires, parmi les jeunes notamment, constitue une réalité préoccupante et cela a des conséquences graves provoquant des déplacements massifs de la population à l’intérieur du pays et vers les pays voisins comme le Cameroun, le Tchad, la RDC et le Soudan… ».

Sur ces mots, le Préfet de la préfecture de la Nana-Mambéré a procédé au lancement officiel des activités du projet, qui seront mis en œuvre dans huit (8) préfectures de la République Centrafricaine.

 

Pour plus dinformations, veuillez contacter :

Carmen NKOUNDOUBA, Chargée de projets protection : cnkoundouba@iom.int
DE KOHAUTTO Grâce Emmanuel, Assistant Communication : gdekohautto@iom.int

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SDG 16 - PAIX, JUSTICE ET INSTITUTIONS EFFICACES