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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir une migration humaine et ordonnée qui profite à tous. L'OIM est présente en Afrique de l'Ouest et du Centre depuis 1998.
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OIM Global
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Notre travail
Notre TravailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
Ce que nous faisons
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Suivant la route nationale pour quelques heures vers le sud à partir de Conakry, la capitale guinéenne, on peut apercevoir un grand panneau à droite menant à un petit chemin pour trouver la Boulangerie de Mamadou Diallo. Dans l’après-midi, on peut trouver le patron, Mamadou, qui profite du calme de la pause de midi pour préparer la pâte à pain dans le fournil avant que la ruée de clients ne recommence. Pour l’homme de 23 ans, le métier de boulanger est une affaire de famille ; c’était son père qui lui a enseigné l’art de faire du pain.
Mais la vie ne se déroule pas toujours comme prévu. En 2013, son père est mort, et à partir de ce moment-là, c’était sa grand-mère qui s’est occupée de Mamadou et ses trois sœurs et d’un frère. Sa mère partit au Sénégal en 2012 pour rejoindre son autre frère.
À la fin de 2017 quand Mamadou était en classe de Terminale, il a abandonné l’école et est parti en Libye pour alléger les charges de sa grand-mère : « Elle aussi était fatiguée et elle ne pouvait pas me soutenir. Au lieu de la fatiguer plus, j’ai décidé de partir ».
Mamadou a passé trois mois en Libye, mais il n’a pas fait fortune comme il l’avait espéré. À son retour, il a emprunté de l’argent pour acheter de la farine et des outils pour reprendre le métier familial. Il rejoignit son cousin qui a une boulangerie à Maférinya et il a payé du loyer pour y travailler. « C’était dur, tout ce que j’ai fait, je me suis endetté », Mamadou se souvient.
Dans le cadre du programme de réintégration des migrants de l’Initiative conjointe de l’Union européenne et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Mamadou a reçu de l’appui pour acheter des matériels et de la farine.
« Avec l’aide de l’OIM, beaucoup a changé », Mamadou constate, « maintenant, j’ai neuf personnes derrière moi ; j’ai pu soutenir des jeunes ! » Il a créé deux emplois fixes et de l’emploi temporaire à six potentiels migrants. Son frère Alpha travaille également dans la boulangerie avec lui.
Aujourd’hui, Mamadou est associé à l’entreprise de son cousin, ils partagent les matériels et il est capable d’apporter des contributions sans contracter davantage de dettes. « Au fur et à mesure, nous avons évolué dans la production », Mamadou explique ; pour la production quotidienne, les boulangers utilisent quatre à cinq sacs de farine, le double des deux sacs qu’il fallait avant.
Ils n’ont pas seulement augmenté la quantité de pains, ils ont aussi commencé à faire deux qualités. Mamadou sort deux baguettes et gesticule pour montrer que l’un pèse plus que l’autre. « C’est difficile à faire, il faut une machine », il dit et souligne qu’il n’y en a pas beaucoup dans le village.
Grâce au succès de son projet, Mamadou est indépendant ; il s’est acheté une moto et il a commencé de diversifier ses revenus en mettant en place un champ d’ananas de 5 000 pieds. Malheureusement, par manque d’expérience ce projet a échoué, mais il est curieux d’apprendre mieux l’agriculture.
Un jour, Mamadou voudrait construire son propre four, mais pour l’instant il s’est mis à bâtir une maison de trois pièces à côté de la maison de famille, avec une charge familiale de sept personnes. Il y aura assez d’espace pour sa grand-mère et ses frères et sœurs ainsi que pour sa femme avec leur nouveau-née, Marieme, qui a trois semaines.
Pour Mamadou, c’est un honneur de perpétuer l’héritage de son père. « Faire ce qu’il a fait, ça me rend fier ».