-
Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir une migration humaine et ordonnée qui profite à tous. L'OIM est présente en Afrique de l'Ouest et du Centre depuis 1998.
À propos
À propos
OIM Global
OIM Global
-
Notre travail
Notre TravailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
Ce que nous faisons
Ce que nous faisons
Priorités transversales
Priorités transversales
- Où travaillons nous
- Agir
- Données et ressources
- 2030 Agenda
Madou Ceesay vit à Kiang Sandeng, un petit village de la région du Bas-Fleuve (Lower River Region) en Gambie, à la frontière avec le Sénégal. Les populations qui se déplacent de part et d’autre de cette frontière ont tendance à être vulnérables à la propagation des maladies et sont souvent les plus difficiles à atteindre en matière d’informations et de services de santé. « Les conditions de vie ici ne sont pas faciles, car les gens font constamment des va-et-vient. La nature poreuse de la frontière nous inquiète beaucoup en période de COVID-19 », explique Madou.
En Gambie, seulement 18,5 % de la population totale ont été entièrement vaccinés contre la COVID-19, selon le Ministère de la Santé. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a collaboré avec les autorités sanitaires nationales pour sensibiliser les populations qui se déplacent le long de la frontière de 749 km qui sépare la Gambie de son voisin le Sénégal. La campagne conjointe prévoit une vaccination complémentaire contre le virus.
Madou a reçu une de ses doses du vaccin contre la COVID-19 dans le cadre de la campagne de vaccination de l’OIM et du Ministère de la Santé. « Vivant dans une communauté frontalière, j’ai eu peur lorsque j’ai entendu parler du coronavirus pour la première fois dans les médias », explique Madou. « La pandémie de COVID-19 a semé la confusion au sein de la population locale, mais je sais qu’il s’agit d’une maladie très grave, et que le seul moyen de la prévenir est la consultation et le contrôle médical. Si nous consultons des médecins, nous pouvons éviter la contamination de nous-mêmes et des autres par le virus ».
La campagne de sensibilisation et de vaccination a été lancée fin 2021 et a été déployée dans cinq régions, avec une autre à couvrir. La campagne était initialement axée sur la réduction de la transmission de la COVID-19, notamment au niveau communautaire. Depuis le déploiement de la campagne de vaccination à l’échelle nationale, les messages sont axés sur le vaccin contre la COVID-19.
« Maintenant, nous avons le vaccin. Nous parlons de la sécurité du vaccin et des avancées disponibles. Nous répondons à leurs questions », explique Muhammed Touray, responsable national de la promotion de la santé à l’OIM, qui a coordonné la campagne en collaboration avec le Ministère de la Santé. « Nous essayons d’éliminer les mythes et les idées fausses sur le vaccin contre la COVID-19, par exemple qu’il provoque des problèmes de reproduction. Nous essayons généralement de renforcer la confiance de la communauté dans la prise du vaccin afin d’atteindre l’objectif du Ministère, à savoir 60 % de la population vaccinée. Nous avons encore un long chemin à parcourir ».
Madou s’est fait vacciner dès que le vaccin a été disponible. « Je n’ai pas eu d’hésitation, surtout en sachant à quel point les symptômes peuvent être graves. J’ai également dit à ma femme de se faire vacciner. Toute ma famille est maintenant entièrement vaccinée, et j’ai décidé de prendre ma deuxième dose de rappel du vaccin ». Dans sa communauté, tout le monde n’a pas saisi l’opportunité aussi facilement que lui. « Les gens ne devraient pas écouter tout ce qu’ils entendent ou voient sur les médias sociaux, car cela peut être trompeur ».
« Nous allons dans les communautés et engageons la population par le biais des leaders communautaires. Ils seront les premières personnes à prendre le vaccin. Parfois, ils se contenteront de montrer leur carte de vaccination qui prouve qu’ils ont déjà pris le vaccin. Les leaders ont une influence, et ils ont déjà la confiance des populations », précise Muhammed Touray.
La campagne cible également la communauté par le biais des informations relayées par le personnel du Ministère de la Santé et les communicateurs spécialisés dans la santé publique. « Ils évoquent l’histoire pour s’adresser aux personnes âgées. Ces personnes ont une idée de ce qui s’est passé auparavant. Il y a eu des épidémies soudaines auparavant, qui ont été évitées grâce aux vaccinations. De cette façon, on rappelle aux gens ce qui s’est passé auparavant - des maladies dont ils ont entendu parler, mais qu’ils n’ont jamais vues. Nous attribuons ces succès aux vaccinations », poursuit M. Muhammed.
Supervisant la campagne sur tous les sites, Muhammed est satisfait de ce que les équipes ont réalisé jusqu’ici. « Certaines régions ont obtenu d’excellents résultats. Nous avons eu un très grand nombre de personnes qui ont été vaccinées, et dans certains villages, ils vous diront que nous n’avons pas été vaccinés parce qu’ils sont hésitants, et finalement, ils ont été vaccinés ».
Une partie de la réticence à se faire vacciner est due à la désinformation et aux croyances culturelles, mais un autre défi à relever pour atteindre l’objectif de vaccination est dû à l’éloignement des communautés et à la distance qui les sépare des établissements de santé régionaux. « Il faut parcourir des kilomètres et aussi utiliser une charrette à âne pour aller à l’hôpital. Certaines personnes n’étaient pas prêtes à mobiliser toute cette énergie juste pour aller chercher le vaccin. Cependant, lorsque nous avons mis le bus dans le village, ils ont dit ‘nous allons le prendre parce que maintenant il nous est accessible’ », explique Muhammed.
La campagne a été déployée dans toutes les régions ciblées par les équipes, et la région restante sera bientôt atteinte. Il reste maintenant à atteindre les personnes qui hésitent encore à se faire vacciner.
« Cette campagne, bien qu’elle ait rencontré des difficultés, a été un succès », conclut Musa.
La campagne de vaccination contre la COVID-19 de l’OIM et du Ministère de la Santé est mise en œuvre dans les communautés frontalières gambiennes et sénégalaises, avec le soutien financier du Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique, par le biais de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants.
Pour plus d’informations sur cette campagne, cliquez ici.