J’ai appris qu’on n’a pas besoin de beaucoup d’argent pour se lancer dans les affaires.
Il suffit juste de commencer par quelque chose de petit pour éventuellement développer son activité 

J’ai lancé mon entreprise de pâtisserie en 2019. Ce n’était pas facile au début, car je n’avais pas de fonds. J’avais une boutique de cosmétiques à Manjai, mais elle ne marchait pas bien, alors j’ai décidé de me lancer dans l’industrie alimentaire. Je n’ai pas suivi d’études professionnelles pour apprendre le métier de pâtisserie, mais mon mari est un chef professionnel et il m’a enseigné beaucoup de choses que je devais savoir.

C’est ainsi que j’ai décidé d’abandonner ma carrière professionnelle pour me consacrer à la pâtisserie. Obtenir le matériel pour cette activité a été un véritable défi, cependant j’ai eu le courage de lancer l’affaire en vendant des tourtes à la viande et des roulés aux saucisses, ce qui ne demande pas beaucoup d’argent. Grâce à ces plats, mes revenus ont augmenté, et je les ai utilisés pour acheter des mixeurs et d’autres matériels pour développer mon activité de pâtisserie.

Ma sœur m’a informée de l’existence d’un programme de petites subventions de l’OIM publié en ligne. J’ai décidé de postuler et j’ai été retenue. Grâce à ce programme, j’ai reçu une subvention de 50 000 GMD (environ 1 000 dollars) et une formation en entrepreneuriat de trois jours. Bien qu’il ne s’agisse que de trois jours, j’ai eu l’impression que la formation a duré un mois, car nous avons appris beaucoup de choses et acquis beaucoup d’expériences.

Après la formation, j’ai pu corriger mes lacunes, améliorer mes compétences en matière de gestion et adopter de nouvelles stratégies de développement des affaires. J’ai également appris à comptabiliser mes ventes et à promouvoir mon entreprise. Par exemple, lorsque j’ai constaté que les gens préféraient acheter dans des restaurants plutôt que dans un petit magasin comme celui que je gère, j’ai décidé de créer une page Facebook pour faire la publicité de mes produits. Cela a beaucoup contribué à l’essor de mon entreprise. Grâce à la formation, j’ai également eu l’occasion de travailler avec d’autres entrepreneurs et d’apprendre de leurs expériences. Nous avons créé un groupe WhatsApp pour parler de nos futurs projets et faire la publicité de nos produits. J’ai réalisé que je ne suis pas seule, puisque nous pouvons compter les uns sur les autres pour obtenir ce dont nous avons besoin.

Avant de recevoir la subvention, mon activité était instable, car j’avais des problèmes liés à l’acquisition de certains matériels de pâtisserie. J’avais vraiment besoin de fonds pour acheter ces produits. Aujourd’hui, j’ai trois employés à Manjai et un à Brusubi. J’ai appris qu’on n’a besoin de beaucoup d’argent pour se lancer dans les affaires. Il suffit juste de commencer par quelque chose de petit pour éventuellement développer son activité. Il existe beaucoup de ressources dans le pays que nous pouvons utiliser.

Diminga est bénéficiaire d’une petite subvention de l’OIM dans le cadre du projet «Soutenir le développement économique local (SLED)», financé par l’Agence italienne pour la coopération au développement. Ce programme a été mis en œuvre en partenariat avec Reliance Financial Services.