Bamako - Dans la salle de consultation de la clinique ESTHER de Bamako, le docteur Beyan DIARRA reçoit une nouvelle patiente. Le médecin ausculte la jeune dame introduite par un agent de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Il prescrit des examens complémentaires et donne des instructions à son équipe.

La patiente est une migrante en situation irrégulière, dont la santé s’est dégradée à cause des difficultés rencontrées sur son parcours. Une assistance médicale gratuite lui est immédiatement apportée, en raison d’un partenariat entre l’OIM Mali et la clinique ESTHER.

« L’assistance médicale, dans le cadre du partenariat qui lie l’OIM à la clinique ESTHER, consiste à la fourniture de services médicaux, à l’évaluation de l’état de santé et à la fourniture de salles d’hospitalisation et de restauration aux migrants qui nous sont adressés », explique le médecin.

Une nouvelle patiente dans la salle de consultation de la clinique ESTHER de Bamako avec le docteur Beyan DIARRA

L’assistance médicale aux migrants est une composante de l’initiative « Coopération en matière de migration et partenariats pour des solutions durables » (COMPASS), financée par le Ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas et mise en œuvre par l’OIM et ses partenaires. Cette initiative mondiale, lancée en 2021, contribue à renforcer la protection des migrants et la lutte contre la traite des personnes, tout en favorisant une migration régulière, ordonnée et sûre dans 14 pays.

En deux ans au Mali, plus de 326 migrants vulnérables ont bénéficié d’une assistance médicale, grâce à COMPASS. En plus de contribuer au mieux-être des migrants, cette initiative a permis à la clinique partenaire de l’OIM à Bamako, de renforcer son plateau technique et d’améliorer son offre de soins, se réjouit le Docteur Beyan DIARRA, Responsable médical de la clinique ESTHER.

« Dans le cadre du projet COMPASS, nous avons aidé 326 migrants en deux ans. Ce sont des gens que nous avons soignés de façon professionnelle. Les médecins spécialistes se sont retrouvés dans de meilleures conditions de travail et d’exploration, vu le polymorphisme des pathologies et particulièrement les pathologies psychiatriques ».

Selon le docteur Beyan DIARRA, l’assistance médicale offerte aux migrants, permet de sauver des vies.

« J’ai été personnellement marqué par un cas. Il s’agit d’une patiente qu’on nous a emmenée dans un état critique. Mais grâce à cette prise en charge, la patiente a recouvré sa santé et a été réinsérée dans la société ».

Outre le volet médical, au moins 514 victimes de traite ont bénéficié de l’aide de l’OIM Mali et de ses partenaires, au cours des deux dernières années, grâce à l’initiative COMPASS. L’assistance au retour volontaire et à la réintégration, l’assistance pour l’obtention de documents et le soutien psychosocial sont les principales composantes de cette aide.

Le Docteur Diarra assister par un membre de son équipe lors des examens sur une patiente

Dans le cadre de COMPASS, l’OIM a également aidé le Mali à valider et disséminer un Mécanisme de référencement national (MRN) pour la protection des victimes de traite, mais aussi à mener des études, à sensibiliser sur les risques liés à la migration irrégulière et à élaborer des outils de planification de la lutte contre la traite des personnes.

 

Cette histoire a été rédigée Bob Quenum et Moussa Tall.

Pour plus d’informations, veuillez contacter:

l'unité de l’Information Publique de l'OIM Mali. E-mail : bquenum@iom.int, Tél: +223 90 50 00 06.

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