Communiqué
Local

Les acteurs de la gestion de la migration et de l’environnement valident deux études sur le changement climatique et la mobilité humaine dans quatre régions du Mali

En présence des représentant.e.s du Ministère de l’Environnement et de l’Ambassade du Danemark, les principaux acteurs ont validé à Bamako deux études sur les incidences du changement climatique sur la mobilité humaine dans quatre régions du Mali. @OIM Mali / Moussa TALL 2022

Le renforcement de la résilience climatique et la protection des migrants ont été des questions abordées à Bamako lors de l’atelier d'examen et de validation des Études sur les incidences du changement climatique sur la mobilité humaine au Mali. @OIM Mali / Moussa TALL 2022

Bamako – A l’initiative de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Mali, les principaux acteurs impliqués dans la gestion de la migration, des risques et des effets du changement climatique ont examiné et validé le 8 décembre à Bamako, les rapports de deux études qui mettent en exergue les incidences du changement climatique sur la mobilité humaine dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et Sikasso.

Au Mali, les effets du changement climatique sont perceptibles dans plusieurs secteurs d’activités, notamment l’agriculture qui occupe 74% des ménages. Dans certaines zones, le dérèglement du climat a des effets sur la sécurité alimentaire et les déplacements de populations. C’est le cas des régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et Sikasso, également connues pour leur fort potentiel migratoire. En vue d’aider à mieux cerner les incidences du changement climatique sur la mobilité humaine dans ces quatre régions, l’OIM Mali a accompagné la réalisation de deux études, au cours de l’année 2022.

Il ressort des deux études que les sècheresses, la perte de fertilité des sols, la disparition d’espèces animales et végétales, l’érosion, l’assèchement et l’ensablement des cours d’eaux, ainsi que les inondations constituent les principales manifestations du changement climatique à Kayes, Koulikoro, Ségou et Sikasso. Pour y faire face, les communautés ont développé différentes stratégies d’adaptation au nombre desquelles figurent les activités génératrices de revenus, le changement de techniques culturales et la migration. L’équipe de recherche recommande une série d’actions, notamment la sensibilisation, l’appui aux activités des collectivités territoriales liées aux changements climatiques et à la migration, ainsi que la formation des communautés sur les techniques culturales innovantes et l’appui aux hommes et femmes exerçant des activités agricoles. Ces recommandations sont en parfaite adéquation avec la vision de l’OIM.

« Pour l'OIM, la gouvernance et les pratiques contemporaines en matière de migration doivent refléter l'importance des facteurs environnementaux, des catastrophes et des changements climatiques sur la mobilité humaine », a déclaré Monsieur Pascal REYNTJENS, Chef de Mission de l’OIM Mali. 

Les deux études complémentaires ont été réalisées dans le cadre des projets « Mali : Renforcement de la résilience climatique dans la région de Kayes » et « Renforcer la protection des migrants en Afrique de l'Ouest et du Centre par une gouvernance consolidée des migrations au Mali et au Niger », mis en œuvre par l’OIM Mali avec l’appui financier du Fonds de l’OIM pour le Développement et du Royaume du Danemark. « Pour le Danemark, il est une priorité de renforcer la protection des migrants au Sahel et dans ce cadre il est important de mieux comprendre les liens entre les changements climatiques et la migration. Je me réjouis de constater le travail indispensable fait par l’OIM pour créer des circonstances protégées et propices pour la réinsertion des migrants », a affirmé Madame Astrid MELCHIOR OLOSEN, Cheffe de coopération adjointe de l’Ambassade du Danemark au Mali.

A l’issue des échanges, les participants à l’atelier de Bamako ont validé les résultats et recommandations des études ainsi qu’une feuille de route pour l’intégration des dynamiques migratoires et des risques liés au changement climatique dans les politiques publiques. Selon le Docteur Amadou Tiema SANGARE, Conseiller technique du ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, ces études serviront de base pour élaborer des pistes de solutions sur les questions environnementales et migratoires.

Pour plus d'informations, veuillez contacter l’Unité Média et Communication de l’OIM Mali, Tél : +223 90 50 00 06, Email : allmalimediacom@iom.int.

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