Banjul – Le 10 mai, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Croix-Rouge de la Gambie (GRCS) ont distribué des produits non alimentaires essentiels à plus de 1 700 personnes touchées par le conflit armé en Casamance, au Sénégal. En janvier, des affrontements ont éclaté le long de la frontière entre la Gambie et le Sénégal dans des zones occupées par le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), un conflit qui dure depuis quatre décennies.

Les affrontements ont jusqu’ici entraîné le déplacement de plus de 3 800 Sénégalais, le déplacement interne de plus de 6 200 Gambiens, et 8 500 personnes supplémentaires ont été touchées dans les communautés d’accueil.* L’OIM et la GRCS ont fourni des produits de première nécessité à 160 ménages dans les districts les plus touchés de Bintang Karanai, Bondali et Kansala dans la zone de Foni de la région de la côte ouest, qui ont des frontières extrêmement poreuses avec le Sénégal. Les fournitures comprennent des couvertures, des seaux, des tasses, des jerricans, des bouilloires, des nattes, des moustiquaires et du savon, afin de garantir des conditions de vie sûres et dignes dans les abris où les personnes déplacées résident temporairement.

Face à l’instabilité persistante, l’OIM s’appuie sur ses capacités en matière de santé mentale et de soutien psychosocial (MHPSS) pour fournir de premiers secours psychologiques (PFA) à ceux qui en ont besoin. L’OIM déploie également une équipe psychosociale mobile pour renforcer le soutien psychosocial communautaire et assurer des évaluations et des orientations plus détaillées. L’équipe, composée d’un psychologue, de travailleurs sociaux, d’un formateur en santé et d’un spécialiste de l’engagement communautaire, encouragera les pratiques locales visant à renforcer la résilience et le rétablissement. « En tant qu’organisation humanitaire, la Croix-Rouge de la Gambie s’associe à l’OIM pour répondre aux besoins en produits non alimentaires des personnes affectées dans le Foni par la crise en Casamance, afin de promouvoir la dignité, l’assainissement et l’hygiène chez les personnes déplacées », a déclaré Abdoulie Fye, Directeur des programmes et des opérations de la GRCS.

La réponse de l’OIM à l’urgence repose sur une évaluation multisectorielle, menée conjointement du 1er au 6 avril par une équipe spéciale interagences composée de représentants du Gouvernement, d’organisations non gouvernementales, d’organisations humanitaires et d’agences des Nations Unies, dirigée par l’Agence nationale de gestion des catastrophes (NDMA).

« L’OIM travaille en étroite collaboration avec ses partenaires pour mettre en place une réponse efficace à la crise et répondre aux besoins les plus urgents des communautés touchées », a souligné Sisay Kidane, Coordonnateur de la réponse de l’OIM à la crise dans le Foni. « En fournissant des produits non alimentaires, nous cherchons à contribuer à une meilleure qualité de vie pour les personnes déplacées pendant cette période difficile, tandis que nous continuons à accorder de l’importance à des soins de santé mentale de qualité et accessibles ». *Données au 29 avril de l’Agence nationale de gestion des catastrophes de la Gambie.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Alessandro Lira, responsable de la communication pour le développement (Tél. : +220 330 3866, Email : alira@iom.int).