Communiqué
Local

Prévention et lutte contre l’extrémisme violent au Togo : les chefs traditionnels et leaders religieux invités à jouer leur partition

Ouverture de l’atelier de formation des chefs traditionnels de Cinkassé sur la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent

Les chefs traditionnels participants à la formation (vue partielle)

Photo de famille des participants

Cinkassé et Naki-Est (Région des Savanes) - Le Togo est confronté depuis quelques mois à l’expansion de mouvements extrémistes violents et à une recrudescence d’attaques de groupes armés non identifiés. La vulnérabilité du pays à cette menace terroriste s’expliquerait par la proximité géographique et socio-culturelle de la région des Savanes avec le Burkina Faso, où de nombreuses attaques ont été enregistrées depuis plusieurs années. La situation sécuritaire de plus en plus instable au Burkina Faso laisse craindre une contagion de la violence extrémiste dans la partie septentrionale du Togo. Ce qui explique l’engagement et la détermination du Gouvernement togolais à faire de la prévention et de la lutte contre l’extrémisme violent une priorité.

Dans le souci de poursuivre la mise en œuvre des orientations définies par le Gouvernement en vue de prévenir et de lutter contre l’extrémisme violent au Togo, le Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV) a organisé avec l’appui financier de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) des ateliers de formation et de sensibilisation sur la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent au profit des chefs traditionnels et des leaders religieux des préfectures de Cinkassé et de Kpendjal-Ouest dans la région des Savanes. Ces ateliers se sont simultanément déroulés dans les chefs-lieux des préfectures, plus précisément au City Center Hôtel de Cinkassé et à la salle polyvalente des Affaires Sociales de Naki-Est, les 28 et 29 septembre 2022.

L’objectif de ces ateliers est de renforcer la participation des chefs coutumiers et des leaders religieux à la prévention et à lutte contre la montée des mouvements extrémistes violents qui mettent en mal la cohésion sociale. Concrètement, il s’est agi, lors de la formation, d’impliquer chaque participant dans son rôle de guide pour l’édification d’un Togo où règnent la paix et le vivre ensemble.

Les chefs traditionnels étant garants des us et coutumes, se retrouvent au premier rang des acteurs incontournables dans la prévention de l’extrémiste violent, dans leurs villages et cantons respectifs. Ils sont des autorités directes et légitimes aux yeux des populations et des communautés à la base. Ainsi, pour eux, cette formation-sensibilisation a été une opportunité pour mieux cerner la problématique notamment les acteurs à l’origine de cette insécurité, leurs objectifs, leurs stratégies d’implantation, ainsi que la motivation de certains individus à s’associer aux groupes extrémistes violents.

Dans son allocution d’ouverture de la formation des chefs traditionnels à Cinkassé, le Colonel AKOBI Messan, Président du CIPLEV et représentant du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, a réitéré la contribution indispensable des chefs traditionnels à la lutte. « Au regard du rôle prépondérant des chefs traditionnels au sein de leurs communautés, ils constituent un pilier sur lequel l’Etat doit pouvoir s’appuyer pour mettre en œuvre toutes les actions visant la consolidation de la paix et la cohésion sociale. », a-t-il indiqué.

De leur côté, les leaders religieux représentent toutes les composantes de la société civile et constituent des personnes ressources qui jouent un rôle essentiel dans la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent. Par leurs prêches et discours, ils peuvent contribuer à une société plus inclusive et stabilisée, respectueuse des droits de toutes les personnes, quelle que soit leur religion ou conviction.

Ces formations s’inscrivent dans la mise en œuvre du projet de renforcement des frontières Nord de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Togo exécuté par l’OIM et financé par le Bureau international des stupéfiants et de l’application des lois des États-Unis d’Amérique ; un projet qui vise l’amélioration de la sécurité frontalière à travers le renforcement des capacités techniques et matérielles des agences de gestion des frontières et le renforcement de la résilience des communautés transfrontalières.

Pour plus d'informations, veuillez contacter : Etienne BANGA, chef de Bureau OIM Togo, Courriel : ebanga@iom.int 

SDG 11 - VILLES ET COMMUNAUTÉS DURABLES