Niamey – le 17 décembre, plus de 400 personnes ont participé à la cérémonie de clôture du Festival international du film sur la migration (GMFF) de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) organisée à la place publique « wifi » de Niamey. 

La cérémonie s’est ouverte sur des messages de prévention de la COVID-19 et les mesures à respecter lors de l’évènement.

Le film "Wallah - Je te jure" qui raconte les histoires de migrants sur les routes migratoires ouest-africaines vers l'Italie, a ensuite été projeté.

Un quiz sur le rôle et mission de l’OIM a également été organisé et a permis à l’audience de remporter des lots tels que des t-shirts et des casquettes.

La cérémonie s’est achevée sur un concert de trois jeunes artistes populaires locaux, « Manly le bon », « Caleb » et « Damala », tous engagés dans la promotion de migrations plus sûres.

« Le Festival international du film sur la migration permet d’engager et de renforcer le dialogue avec les jeunes et les migrants à travers un outil universel qui est l’art. Il nous permet également de promouvoir la cohésion sociale et de relier un plus large public aux défis et opportunités liés à la migration, » dit Barbara Rijks, Cheffe de mission de l’OIM Niger.

Des ateliers artistiques ont également été organisés dans les centres de transit de l’OIM à Niamey du 24 novembre au 18 décembre.  

Une dizaine de migrantes en transit ont participé à un atelier de slam, pour marquer également les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, et ont exprimé à travers cet atelier les différents défis qu’elles ont rencontrées, ainsi que les différentes formes de violence durant leur expérience migratoire.

Extrait slam :

Quand le noir devient l’ombrage de l’oiseau
Il sort de sa cage à la recherche d’un meilleur lendemain 
Moi épouse fille mère
J’ai quitté ma terre pour une destination inconnue
Croyant fuir les coups de vie
Le monde m’a offert des épines sous pieds 
J’ai marché, marché des milliers de km à pieds
Sous le vent sous la pluie
Tenaillée par la faim à chaque instant
Dans un monde ou sombre et lumières ne se croisent jamais
Mon rêve n’était qu’illusion
Griffée par les séquelles du désespoir
Ma seule envie était de retourner parmi les miens

Un atelier de jeux d’acteurs a été organisé pour les enfants dans les centres. Cette activité leur a permis d’écrire des scénarios qui retracent leur parcours migratoire, de filmer en utilisant des smartphones et de monter leurs propres films grâce à l’appui d’un prestataire en production audiovisuelle. 

Un atelier de théâtre a également été organisé dans le troisième centre et a permis aux migrants de sensibiliser leurs pairs sur risques de la migration irrégulière et ses alternatives à travers des scènes théâtrales.

Depuis 2016, l’OIM parraine le Festival qui se déroule chaque année avec des projections de films sur six continents, généralement dans des lieux publics, notamment dans des centres de transit, des camps de réfugiés, des universités, des centres culturels et d'autres lieux.

En 2020, au Niger, l’évènement avait été annulé dû à la hausse des cas de contamination de la COVID-19 qui était enregistrée dans le pays.

Ces activités ont été organisées avec le financement de l'Union européenne par le biais de la mesure spéciale pour l'Initiative conjointe UE-OIM sur la protection et la réintégration des migrants dans le cadre de l'instrument de voisinage, de développement et de coopération internationale - Global Europe (NDICI) et le projet MIRAA III (Migrants Rescue and Assistance in Agadez region).

Pour plus d'informations, veuillez contacter Aissatou SY à l'OIM Niger, Tél : +227 00 00 00, Email : aisy@iom.int.